Extinction…

Lors de ce 77e Festival d’Avignon, Julien Gosselin croise Extinction de Thomas Bernhard avec des écrits d’Arthur Schnitzler et de Hugo von Hoffmannsthal (La Lettre de Lord Chandos), pour un spectacle de cinq heures. Et ce, avec des acteur.trices de sa compagnie, et d’autres de la Volksbühne de Berlin.

Le metteur en scène ouvre son spectacle par de la musique électro, tonitruante, durant une vingtaine de minutes. Des spectateurs, attirés par une distribution de bières et de jus de pommes, montent sur scène : ces corps, jeunes, sont transcendés par la musique de Guillaume Bachelé et Maxence Vandevelde, ils forment bientôt une armée d’ombres, qui danseraient sur les ruines d’un monde en flammes… Entracte. Nous nous déplaçons dans la cour du Lycée St Joseph, transformée en bar de plein air…, très proche de celui que je connais à Berlin, celui de la Schaubühne.

Dans la deuxième partie, nous sommes en juin 1913, le spectacle bascule chez un groupe de notables et d’intellectuels qui s’adonnent à une soirée décadente, tout droit sortie du film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut, dont le scénario est fondé sur La nouvelle rêvée d’Arthur Schnitzler. De la maison où les agapes culturelles et charnelles se déroulent, on reconnaît Albertine et Fridolin de La Nouvelle rêvée, Aurélie et Falkenir de La Comédie des Séductions, mais aussi plusieurs personnages de Mademoiselle Else, tous issus de la plume de Schnitzler.

Rosa Lembeck

Rosa Lembeck

Puis, en troisième partie, installée sur une estrade, Rosa Lambeck lit Extinction de Thomas Bernhard. Elle est «accompagnée » par une cinquantaine de spectateurs, assis en tailleur autour d’elle. Elle leur adresse, avec émotion, les mots de l’auteur autrichien qui résonnent avec une acuité particulière à notre actualité. Voici l’histoire : huit jours après avoir assisté au mariage de sa sœur dans le château familial de Wolfsegg, en Autriche, Murau, le narrateur, rentré à Rome, doit repartir. Cette fois, pour participer aux funérailles de ses parents et de son frère, morts dans un accident de voiture. Brebis galeuse d’une famille attachée à ses traditions, héritier d’un domaine dont il n’a que faire, Murau retourne dans ce lieu grandiose, avec ses rites respectés et bafoués à la fois par son père, ancien membre du parti nazi, par sa mère, maîtresse de l’archevêque Spadolini, haut dignitaire du Vatican. L’histoire, qui finit dans la description des funérailles, par une sorte de crépuscule des Dieux, devenus des marionnettes sinistres sur la scène du monde actuel, où tout s’effondre. « Rosa Lambeck se fait alors, à son tour, prophétique, et devient la porte-voix de ces femmes qui veulent « éteindre » le monde ancien dans l’attente d’en voir un autre, qu’elles espèrent meilleur, advenir ».

Soirée de cinq heures qui ont paru trop courtes, car la nuit était belle.

Ô Tod wie bitter…

Penthésilé.e.s/Amazonomachie est un spectacle du Festival d’Avignon 2021, il est classé « indiscipline » car il mêle le théâtre, la danse, la musique/le chant et la vidéo, il est écrit par Marie Dilasser, sur une commande de Laetitia Guédon.

Pour cette mise en scène, Laetitia Guédon n’a pas usiné une pièce supplémentaire qui viendrait s’emboîter ou compléter un peu plus le système dans lequel on a jusque-là enfermé Kleist, mais une pièce qui offre la possibilité de nouveaux jeux, de nouveaux agencements, de nouvelles bifurcations ou connexions. J’en donnerai quelques exemples.

Penthésilé.e.s est plurielle — L. Guédon en témoigne par l’écriture inclusive du prénom de l’Amazone, et également par l’interprétation de son personnage : tantôt guerrière insatiable de violence et mots, tantôt corps métamorphosé mi-femme mi-homme mi-animal, tantôt demi-déesse au langage vocal insondable soutenue par le chœur… Dans cette pièce, elle est représentée par trois comédien-e-s. D’abord, Marie-Pascale Dubé qui va s’opposer à Achille et mourir à la fin du combat : Marie-Pascale est inspirée, par le katajjaq, le chant de gorge inuit, dont elle conserve une approche résolument moderne. Puis, Lorry Hardel très proche de la Penthésilée que nous nous sommes représentée jusqu’à ce jour. Enfin, Seydou Boro qui, pour nous, se rapproche le plus de la créature de Kleist quand il écrit :

“ (…) J’y ai mis tout le fond de mon être (…), à la fois toute la souillure
et tout l’éclat de mon âme ” (Dresde, fin de l’automne 1807).

Tout au long du spectacle nous sommes dans un antre-deux (a-n-t-r-e j’ai bien dit !), entre vie et mort et la mort est là, toute proche, fascinante. Derrière cet épais rideau, le drame surgit et les choses bougent, elles entrent (e-n-t-r-e) dans le champ de la conscience, lentement. C’est lentement aussi que les trois personnages évoluent sur le plateau où se joue : Penthésilé-e-s. Penthésilée se déplie, se dé-multiplie, elle sera “ trois ” (Trinité ?) dans une danse — d’un pas à pas du cheval (Seydou Boro) qui va l’amble et qui pour moi fait apparaître Kleist.

Scéniquement, l’espace de Penthésilé.e.s/Amazonomachie se structure autour d’une réinterprétation du hammam. Cet espace à la fois précieux et tellurique est un lieu dont sont exclus les hommes, répondant à l’organisation sociale des mythiques Amazones.

Vocalement, le choeur de femmes est très percutant dans sa troisième et dernière partie en forme « d’oratorio pour les temps nouveaux ». Les chants sacrés sont empruntés notamment à Mozart et Haendel interprétés par Sonia Bonny, Juliette Boudet, Mathilde de Carné et Lucile Pouthier.

Michèle Jung
Avignon, 22 juillet 2021

Kito Katoka…

Kitokatoka signifie « albinos » en tanzanien…

Kito Katoka est un roman écrit par Cy Jung…

La Tanzanie ? Dans ce pays du sud-est de l’Afrique, les albinos sont mutilés ou assassinés. La raison de ces violences ? Les restes de leur corps entrent dans la composition de remèdes magiques, vendus par les sorciers à des prix exorbitants.

Et Kito Katoka ? C’est l’héroïne du roman de Cy Jung. Kito a huit ans quand elle est recueillie par un couple français vivant dans le 19e arrondissement de Paris.

Laissons-la nous poser le décor : C’est bizarre de penser que l’on a déjà une histoire quand on a 8 ans. C’est comme si j’étais un livre, avec des pages, dont certaines sont si collées ensemble que je n’arrive pas à les ouvrir pour les lire. Je ne peux pas voir à travers non plus…

Vous avez dit « résilience » ?

Oui, je dis : résilience

Kito, commande

Eros et Thanatos…

La Cour d’Honneur

 

Ce mercredi 8 avril, le directeur du Festival d’Avignon Olivier Py faisait part de son inquiétude quant à la tenue du Festival cet été. Malgré tout, l’espoir règne.

Parmi les nouvelles formes qu’engendre la contrainte du confinement, est apparue hier sur le site du Festival et sur sa page Facebook, une expérience inédite : la conférence de presse virtuelle d’un Festival dont on ne sait s’il pourra se tenir.

Le sort de la 74e édition du festival d’Avignon n’est pas encore scellé. Une chose est sûre : sa « faisabilité est compromise » pour reprendre le vocable d’Olivier Py.

Si le festival n’avait pas lieu, les conséquences seraient catastrophiques pour le festival lui-même (qui vit à 50% de ses recettes et pourrait ne pas s’en remettre), pour les compagnies qui pourraient ne pas survivre à cette annulation, pour les artistes et les techniciens bien sûr, pour les théâtres (qui accumulent les fermetures), mais aussi pour la Ville et pour la Région.

Dans ce contexte, la conférence de presse virtuelle qui annonçait la programmation tout aussi virtuelle du Festival — suspendue aux décisions des autorités sanitaires — aurait pu prendre un tour assez désespéré. Il n’en fut rien.

Hier, donc, à 14 heures, trompettes et cigales ouvraient une séquence étonnante. Et l’exercice, en dépit ou peut-être même grâce à ces contraintes, s’est mué en manifeste. C’est l’utopie du Festival qui était donnée à voir, et plus largement celle du Théâtre.

« Vous dire ce jour et à cette heure comment se présentera exactement la 74e édition est difficile,

mais il nous paraît important de vous raconter celle que nous avons rêvée »,

a annoncé Olivier Py.

A priori un directeur devant sa webcam et une succession de vidéos d’artistes confinés présentant des spectacles qui n’auront peut-être pas lieu, n’a rien d’excitant. Pourtant, au fil de ce live une réponse en filigrane à la question « que peut le théâtre ? » et que peut-il plus que jamais aujourd’hui s’est imposée.

Avant même que l’épidémie de coronavirus n’envahisse le monde, le thème de cette 74e édition avait été donné : Eros et Thanatos. Couple mythologique de l’amour et de la mort. Comment aime-t-on et désire-t-on aujourd’hui ? Quel est notre rapport à la mort ? Et comment vivons-nous à notre époque cette tension entre ces deux pôles indissociables ? Des questions qui se télescopent soudain avec une vertigineuse acuité tandis que l’humanité traverse une épreuve historique.

Alors au fil des vidéos le programme s’est imposé comme une utopie nécessaire. Le metteur en scène Ivo Von Hove parlant de son spectacle sur le jeune Freud et sa détermination à comprendre autrement la nature humaine ; la compagnie Siamese évoquant ces chants du nord de la Grèce qui permettent de surmonter les tragédies ; le Raoul Collectif racontant cette « Cérémonie » où des participants assistent sans le comprendre à un rituel qui enterre un ancien système ; Penthésilée… Des dilemmes moraux sur la bonté et la miséricorde ; un joueur de flûte dératiseur ; la langue du poète Valère Novarina tentant de soigner le monde avec des mots plus sensibles que sensés ; ou encore l’inconscient des groupes et leurs pulsions : tout semble pouvoir donner forme à ce que nous sentons et affrontons ensemble avec cette crise.

A la fin de la conférence virtuelle, la démonstration était faite (par l’absolu et par l’absence potentielle) de ce que peut pour nous le théâtre.

d’après Mathilde Serrell

Femmes de Lunel…

 

 

… en Petite Camargue,

Il faut s’y résoudre, aucune Lunelloise n’a laissé de traces dans l’Histoire.

Dans le registre d’Etat-civil, pas d’héroïne en jupon telle Jeanne Hachette qui défendit Beauvais assiégée par Charles le Téméraire. Ni de Louise Michel, « Vierge rouge » de la Commune, déportée à Nouméa pour cause de revendications sociales.

Tiens… pourtant ! Josserande du Château de Lunel, dame du temps jadis, hante, jusqu’en Lombardie, les rêves du troubadour Folquet, dit-on. Cela se révèle un rêve poétique !

Comble d’étonnement, aucune « raseteuse » ne brille dans les célèbres arènes de Lunel.

Alors, c’est dans ce livre paru en 2019, que d’heureuses lunelloises se font remarquer par… l’historienne Martine Biard. Des femmes dont l’histoire personnelle se retrouvée imbriquée à Lunel, dans l’évolution d’une communauté plurielle. Je fus l’une d’entre elles pendant 35 ans.

 

Michèle Jung

extrait librement des propos de Max Brunel dans sa préface au livre de Martine Biard, et du prologue de l’autrice

https://rcf.fr/vie-quotidienne/femmes-de-lunel-en-petite-camargue

 

 

 

La fille de Mars

Freie Bearbeitung von Penthesilea von H. von Kleist

Festival d’Avignon 2017

Festival d'Avignon 2017

Photo : Jean-Pierre Estournet

Eine Frau erscheint. Sie scheint aus dem Stoff der Wände, die sie umgeben, hervorzugehen. Sie scheint aus demselben Material erschaffen zu sein, wie die Mauern, die sie umgeben. Sie ist Penthesilea, die Amazone, die bereits gestorben ist.

Sie erzählt eine Geschichte. Die Geschichte, die vor langem stattgefunden hat, die Geschichte der Konfrontation zwischen Penthesilea und Achilles auf dem Schlachtfeld von Troya.

Penthesilea und Achilles sind gestorben. Wie liegende Grabfiguren sind sie da, vor unseren Augen, für die Ewigkeit erstarrt in ihrer letzten Bewegung.

Das könnte ein Raum mit alten Wandtapeten sein, deren Motive unbekannt sind. Dort könnte man unter dem verblassten und zerrissenen Papier Reste von kannibalischen Farbspuren, von Plänen, die an den Krieg von Troya und übriggebliebenen Armeen erinnern, entdecken. Oberhalb des Tisches gäbe es auch Reste einer überstehenden Treppe, auf dem die beiden toten Körper ruhen … Eine Grabesdämmerung.

An diesem Ort, wo sich die Körper der Liebenden befinden, erzählt Penthesilea, die von der Katastrophe zurückkehrt, die Geschichte der Amazonen, von deren Ursprüngen, über die letzten Worte ihrer Mutter Otrere, der Königin der Amazonen, in ihrem Todesbett, von ihrer Begegnung mit Achill auf dem Schlachtfeld im blendenden Sonnenlicht und ihrer tiefgreifenden Erschütterung durch die Liebe zu ihm, die sie dort ergreift und die sie von ihren Pflichten als Königin fernhält.

Nun wird deutlich, dass Penthesilea nicht mehr allein ist. Eine andere Frau, Prothoe, die treueste unter ihren Getreuen, ist auch da. Sie hört wie Penthesilea ihren Wunsch bekräftigt, den Kampf weiter zu führen, obwohl die Anzahl der Gefangenen Männer, die für die Fortpflanzung notwendig sind, schon erreicht ist. Diese Worte hatte sie schon einmal gehört, vor langer Zeit …

Dann wird Prothoe noch einmal mit ihrer Königin sprechen. Sie wird sich dem Entschluss ihrer Freundin entgegenstellen, wie sie es vor langem einmal gemacht hat, zweifellos zum ersten Mal in ihrem Leben. Trotzdem wird sie ihr auch diesmal – trotz ihres wahnhaften verliebten Zorns – schließlich folgen.

Nous assistons à une suite de cataclysmes intérieurs, à une onde de choc émotionnelle qui se propage. Le personnage irradiant de Penthésilée (et son miroir Achille) est amené en peu de temps à vivre des états paroxystiques si violents qu’aucun corps humain ne pourrait y résister. » (Michèle Tournois-Jung. La Perversion dans l’écriture de H. von Kleist. Ed. Septentrion, 1996)

Dieses Gefühlschaos ist der Schlüssel zu dem, was folgen wird. Dem Grabesschatten wird „ein Licht geschmolzenen Bleis » folgen, wie bei Greco oder Goya. Aus den Überresten entsteht eine verbrannte und vibrierende Erde, eine schrille und kreischende Zone.

Von Angesicht zu Angesicht finden sich dort Achill und Penthesilea, mitten in der Schlacht, zwei Körper, die sich auf einen tödlichen Liebeskrieg eingelassen haben. Und noch einmal spielen sie unter unseren Augen bis tief in einen Rausch hinein « die Liebesszene im Feuerkreis der Schlacht », der zum « Mord des Sonnenhelden führt, der von dem nächtlichen Volk des Mondes, den Frauen zerfetzt wird.“

Traduction : Bruno et Beatrix Behrend

Avignon 2017

Au cinéma…

Kleist spielen

 

À l’initiative de la Compagnie Fraction, au Cinéma UTOPIA-MANUTENTION (Avignon)

Vendredi 13 novembre 2015, à partir de 18h00

soirée en compagnie de Michèle Jung

spécialiste de Kleist et docteur d’Université

à 18h00 projection de Amour fou, de Jessica Hausner, Autriche 2014, avec Christian Friedel, Birte Schnœink…
à 20h45 projection du film Le Prince de Hombourg écrit et réalisé par Marco Bellocchio d’après la pièce de Heinrich von Kleist, Italie 1997, avec Andrea Di Stefano, Barbora Bobulova…

On grignote entre les deux séances…

Pour cette soirée, vous pouvez acheter vos places au tarif de 8 euros pour les deux films à partir du vendredi 30 octobre. Vous pouvez aussi ne voir qu’un film et acheter vos places aux tarifs habituels le soir-même.

Faire bord au Réel…

… à propos de L’analphabète, d’Agota Kristof, mis en scène par Nabil El Azan.

Agota Kristof

En juillet, je n’étais pas assez disponible pour écrire. J’étais prise dans les rets du Festival…, sous l’emprise de ce que j’avais pro-jeté de faire…, voire souvent re-prise par mon utilité temporelle…

Après le temps des éphémérides — nous sommes le 5 août — je me mets à la table — als Kalligraph — pour tenter de dire, de donner, de te donner — moi aussi — quelque chose, chose de ce “ quelque ” qui n’est pas rien, même si mon ignorance de ce que je vais écrire est grande.

L’exercice est périlleux quand on veut sortir de… “ J’ai aimé ”, “ Je n’ai pas aimé ”, “ C’était très intéressant ”, voire “ somptueux !”, ou encore “ ton spectacle, cher Nabil, m’interpelle… ”. Expressions qui vous laissent Gros-Jean comme devant — lui, comme moi !

Alors… ?
Écrire.
Écrire… avec l’idée et l’espoir d’une lumière venant d’une trace première, toujours déjà là, exposée à être frayée.
Écrire pour se dé-prendre… pour parler de ton appropriation de ce texte dans lequel tu avances pli sur pli, Pli selon Pli dirait Pierre Boulez.
Écrire pour retrouver un corps… morcelé, par des images de matière corporelle en tension, qui courent au long de ce texte, de ce voyage ?

Puis… ?
Dire.
Dire, simplement, que j’ai éprouvé un plaisir pur, physique, car la respiration de chacun — la mienne donc, — a trouvé un espace, un rythme dans l’énergie d’un corps — celui de Catherine Salviat— un corps travaillé par la parole, le mouvement, le son, le son surtout, les images, la lumière, la couleur qu’il parcourait.

Parole et écriture posent, autour de la Chose, le problème majeur de l’Autre, et l’Autre, c’est ce qui manque. Ou plutôt, c’est un lieu, un endroit où le sujet humain va puiser ce qui lui est nécessaire pour exprimer son désir, ce désir toujours troué, toujours en quête de ce qu’il n’a pas. La sublimation permettrait de supporter ce manque en faisant advenir la lettre au niveau du lieu vide qui s’offre au sujet comme une page blanche.

Mais encore… ?
Tenter de parler — sans le qualifier — de mon rapport à ce spectacle, à ce moment.
Surtout, ne pas chercher à comprendre, me laisser guider — puis séduire — par les indices donnés, vaciller dans les absences, voire les trous noirs, me laisser piéger, essuyer les embruns… En somme, agir en conformité avec mon propre désir.

Et ça opéra. Oui, ça opéra. Un opéra… Étrange temporalité.

Merci Nabil, pour ce… voyage en C minor.

Michèle Jung
Le 4 août 2015