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… à propos de L’analphabète, d’Agota Kristof, mis en scène par Nabil El Azan. En juillet, je n’étais pas assez disponible pour écrire. J’étais prise dans les rets du Festival…, sous l’emprise de ce que j’avais pro-jeté de faire…, voire souvent re-prise par mon utilité temporelle… Après le temps des éphémérides — nous sommes le 5 août — je me mets à la table — als Kalligraph — pour tenter de dire, de donner, de te donner — moi aussi — quelque chose, chose de ce “ quelque ” qui n’est pas rien, même si mon ignorance de ce que je vais écrire est grande. L’exercice est périlleux quand on veut sortir de… “ J’ai aimé ”, “ Je n’ai pas aimé ”, “ C’était très intéressant ”, voire “ somptueux !”, ou encore “ ton spectacle, cher Nabil, m’interpelle… ”. Expressions qui vous laissent Gros-Jean comme devant — lui, comme moi ! Alors… ? Puis… ? Parole et écriture posent, autour de la Chose, le problème majeur de l’Autre, et l’Autre, c’est ce qui manque. Ou plutôt, c’est un lieu, un endroit où le sujet humain va puiser ce qui lui est nécessaire pour exprimer son désir, ce désir toujours troué, toujours en quête de ce qu’il n’a pas. La sublimation permettrait de supporter ce manque en faisant advenir la lettre au niveau du lieu vide qui s’offre au sujet comme une page blanche. Mais encore… ? Et ça opéra. Oui, ça opéra. Un opéra… Étrange temporalité. Merci Nabil, pour ce… voyage en C minor. Michèle Jung |
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