Alors, ce soir, mettre le vinyle sur la platine, réécouter cette Messe… pour se souvenir.
C’était, en effet, le 3 août 1967, dans La Cour ! La Messe…, une cérémonie profane à la mémoire de Patrick Belda, danseur, mort à 25 ans. Une cérémonie qui va du classique le plus pur — les danseurs font des exercices à la barre —, aux sons de jerks (« Jéricho Jerk ») électroniques, de rocks (« Psyché Rock ») rehaussés de bruits bizarres et inouïs, de « Teen Tonic » avec ses nappes hallucinogènes, et de « Too fortiche » avec son solo de guitare fascinant. Sur scène, les danseurs qui portent les noms de Laura Proença, de Jorge Donn,…s’en donnent à corps joie ! Des garçons et des filles superbes. Ce n’était pas encore Mai 68 mais c’était déjà une libération — pour nous en tous cas.
En neuf épisodes, Béjart nous racontait les modes et les peurs de la fin des années 60 : les philosophies orientales, les couleurs criardes, la musique électroacoustique (de Pierre Henry), la guerre nucléaire, la résurgence du nazisme…
Les artistes ont attendu sur scène que les spectateurs s’en aillent… que tous nous soyons partis. Du jamais vu. Du jamais revu.
Michèle Jung, Avignon,
paru dans Bref, Centenaire Vilar, 25 mars 2012
J’avais 6 ans … et déjà fan !
Vous pouvez revivre cette émotion et l’interview de Maurice Béjart, grâce à l’INA.
Ah, merci au service public ! Vous avez bien fait de voter utile !
Voici le lien
Enjoy !
J’y étais Michèle! j’avais huit mois… Mes parents m’avaient prise avec eux sur les gradins de l’époque, j’étais dans un couffin ou une petite poussette pliable, c’est ma mère qui m’a raconté ça. Déjà, la fée Avignon se penchait sur mon berceau…
Bonjour! Je suis très heureux de parler avec vous!
Je suis un fan de Jorge Donn, la collecte de ses photos et vidéos.
J’ai une demande importante pour vous. Si vous n’êtes pas difficile, pourriez-vous m’envoyer des photos de Jorge Donn à mon adresse e-mail: knynska@yandex.ru? Je serai très reconnaissant!
Veuillez agréer, Halina
J’ai bien connu Patrick Belda et Laura Proença, quand j’étais à Paris. Ma mère était amie de la sienne, Camille, qui peignait à l ‘époque des tissus en soie. Patrick et Laura sont venus chez moi l’année de la mort du Président Kennedy, Béjart a fait un commentaire à ce sujet, et notre Gouvernement sous (la Dictature de Salazar) e expulsé du pays la Compagnie de Béjart. Patrick est venu chez nous – j ‘étais déjà mariée et mon enfant était du pour bientôt, Patrick promit revenir nous voir en été, et puis la vie cruelle a fait qu’ ils aient un grave accident de voiture, en rentrant à Bruxelles après un spectacle à Paris, et Patrick est mort. J’ai pleuré des larmes amères, j’ ai écrit à Béjart – qu’il fasse un hommage à ce si beaux danseur. Béjart m’a répondu qu’il y aurait un temps pour cela, et en effet quelques annés plus tard on a pu voir la Messe pour le temps présent. Laura était retournée au Brésil. Je l’ai revue plus tard, bien malade, dans un de mes voyages à Paris. Elle était avec sa « baba », qui prenait soin de cette amie, encore si belle, mais qui ne dansait plus…