Pour accompagner…

… vos insomnies,

 

« Portrait de Kleist » – André Masson, 1939 © ADAGP, Paris 1996

 

 » (…) er würde ihr damals nicht wie ein Teufel erschienen sein, wenn er ihr nicht, bei seiner ersten Erscheinung, wie ein Engel vorgekommen wäre. » (Heinrich von Kleist, die Marquise von O., épilogue)

Die Marquise von O.

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/la-marquise-do-de-heinrich-von-kleist

et

Der Prinz von Homburg,

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/actes-de-la-memoire-le-prince-de-hombourg

 

 

 

2 réflexions sur « Pour accompagner… »

  1. Emmanuel Levinas, Le Temps et l’Autre, p. 27

    « L’insomnie est faite de la conscience que cela ne finira jamais, c’est à dire qu’il n’a aucun moyen de se retirer de la vigilance à laquelle on est tenu. Vigilance sans aucun but. Au moment où on y est rivé, on a perdu toute notion de son point de départ ou de son point d’arrivée. Le présent, soudé au passé, est tout entier héritage de ce passé ; il ne renouvelle rien. C’est toujours le même présent ou le même passé qui dure. Un souvenir — ce serait déjà une libération à l’égard de ce passé. Ici le temps ne part de nulle part, rien ne s’éloigne ni de s’estompe. Seuls les bruits extérieurs qui peuvent marquer l’insomnie, introduisent des commencements dans cette situation sans commencement ni fin, dans cette immortalité à laquelle on ne peut pas échapper, toute semblable à l’il y a, à l’existence impersonnelle. Vigilance, sans refuge d’inconscience, sans possibilité de se retirer dans le sommeil comme dans un domaine privé. Cet exister n’est pas un en-soi, lequel est déjà la paix ; il est précisément absence de tout soi, un sans-soi. »

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