Lust an der Grenze…

An Ulrike von Kleist. Frank Stella. New York, 2001.

An Ulrike von Kleist. Frank Stella. New York, 2001.

Phantastische Konstruktionen der Einmauerung und des Ausgeschlossenseins. Ein öffentliches Seminar der Freud-Lacan-Gesellschaft Berlin. Leitung: Claus-Dieter Rath

Samstag 13. Februar 2021 (17.15h – 19h):

Negationismus, Verwerfung und psychotischer Negativismus

Auch dieses Mal bezieht sich das Seminarthema „Lust an der Grenze“ auf individuelle und kollektive Dimensionen des Wissens und des Nichtwissenwollens.

Verwerfung nennt Freud drei verschiedene Formen der Ausgrenzung bzw. der Nicht-Annahme. Die erste davon, die uns diesmal interessiert, kommt ohne eine kritische Urteilsfindung reflexhaft zur Abweisung eines behaupteten unerträglichen Sachverhalts. Dieser wird als inexistent und seine Behauptung zu einer niederträchtigen Lüge bzw. zum Inhalt einer Verschwörung erklärt. Diese Form der Verwerfung kann Vernichtungswünsche aktivieren, etwa in Gestalt von Vorbereitungen auf einen „Tag X“ des großen Reinemachens.

Das Wort Negationismus, das bislang für die Leugnung eines Völkermords, besonders des organisierten Mordes an den Juden im Nationalsozialismus, reserviert war, wird nun auch im Zusammenhang mit der Leugnung der COVID-19 Virus-Pandemie gebraucht.

Können die Entstehung und die Wirkungen dieser gemeinhin als „irr, verrückt, hirnverbrannt“ bezeichneten Äußerungen durch klinisch-theoretische Konzepte der Psychoanalyse wie Verneinung, Verwerfung und Negativismus erhellt werden?

Und steckt in neurotischen und psychotischen Konfigurationen der Verwerfung etwas „Virales“, das sogar stabilere Massenbildungen herstellen kann?

Einleitung C.-D. Rath

„Die Bejahung – als Ersatz der Vereinigung – gehört dem Eros an, die Verneinung – Nachfolge der Ausstoßung – dem Destruktionstrieb.

Die allgemeine Verneinungslust, der Negativismus mancher Psychotiker ist wahrscheinlich als Anzeichen der Triebentmischung durch Abzug der libidinösen Komponenten zu verstehen.“ (S. Freud [1925h]. Die Verneinung. GW 14, S. 15; SA 3, S. 376.)

„Verwerfung hat bei Freud drei Valenzen: 1. als Vorstufe der Verdrängung, d.h. als forclusion im Lacan’schen Sinn, 2. als die Verdrängung selbst, 3. als ein neuer, ökonomisch besserer Mechanismus, der die Verdrängung ablöst (als Fortschritt), eine Verwerfung, die nicht auf einem Automatismus beruht, sondern auf einem Urteil. Es gibt Verwerfung also mit und Verwerfung ohne Urteil.“

(C.-D. Rath [2013]: Die »neuerliche Prüfung« als Ziel der Konstruktionen in der Analyse. Drei Arten der Verwerfung bei Freud. In: „Berliner Brief“ [Hrg. Freud-Lacan-Gesellschaft Berlin], Sonderheft VII « Was in der psychoanalytischen Kur wirkt », S. 185-210.)

Peter Müller (Karlsruhe): Negativismus, Verneinung, Verwerfung

« Wo ist der Vater da drin? Er ist im Ring, der alles zusammenhält.“ (Jacques Lacan : Die Psychosen, Seminar III ; s.u., S. 376, frz. S. 359)

Zur Lektüre empfohlen:

– S. Freud (1896): Analyse eines Falles von chronischer Paranoia [Frau P.] (=Weitere Bemerkungen über die Abwehr-Neuropsychosen, Kap. III). GW I, S. 392-403.

– S. Freud: Briefe an Wilhelm Fließ 1887-1904. Frankfurt a.M.: S. Fischer. Brief 112 v. 6. Dez. 1896, S. 217-226.

– J. Lacan: Die Psychosen, Seminar III, Vorlesung XI v. 15. 2. 1956 („Über die Verwerfung eines ursprünglichen Signifikanten“); Abschnitt 3, S. 181-187, bezogen auf den obigen 112. Brief Freuds an W. Fließ (= Brief 52 in der alten Ausgabe).

Barbara Marte (Portici/Napoli): Anmerkungen zum Negativen bei Hegel, Freud und Heidegger

Le toucher après la Covid 19…

Garder une certaine distance les uns avec les autres est parmi les principaux gestes barrières qui nous sont imposés. Impossible, si nous les respectons, d’embrasser ses proches ou de les étreindre. Pourtant, dès son plus jeune âge, l’humain a besoin de toucher et d’être touché. Quelles conséquences peut avoir ce manque de contacts physiques qui pourrait encore durer plusieurs mois ? Pourquoi le toucher est-il (si) important dans nos vies ?

Nous n’avons jamais vécu une situation similaire

Confiner les gens est une pratique ancienne. La distanciation physique me semble plutôt nouvelle. Et c’est assez inédit en plus, vu l’ampleur mondiale du nombre de gens qui sont touchés par ce phénomène.

Dans cette période difficile, nous devons en même temps manifester davantage de soutien de proximité sociale envers nos proches, envers ces salariés « en première ligne » ou auprès des gens que nous côtoyons, et garder une distance physique.

Les conséquences de cette distance physique sur nos rapports amicaux, amoureux ou notre rapport à l’autre tout simplement, vont changer.

Cela change en effet des choses qui, pour nous, sont totalement implicites et donc qu’on ne formule pas. Les études sur la proxémie de l’anthropologue américain Edward T. Hall (théorie développée dans son livre « La dimension cachée » ) montrent que la distance entre des personnes n’est pas la même selon leur relation, si ce sont des amis, des amants ou des gens qui ne se connaissent pas. Cette distance qui se crée, on la vit (de vivre) sans la formuler. Ce que l’on ressent comme étrange aujourd’hui, me semble-t-il, est de voir des amis et de maintenir avec eux une distance d’un ou deux mètres alors que la distance amicale est plutôt à 50 centimètres. On se retrouve un peu dans l’impersonnalité de la prise de parole en public (où la distance est de trois mètres) alors qu’on est dans des relations personnelles. Cela brouille les canaux de communication. Puis, il n’y a pas d’embrassade, d’accolade… Tous les rituels d’entrée en contact sont brisés et on ne sait plus très bien comment se dire bonjour. 

Pour nos rapports amicaux, je crois que cela ne va pas changer beaucoup, car c’est plutôt la qualité de nos rapports amicaux qui est importante. Pour les rapports à l’autre, à l’étranger, à celui qu’on ne connaît pas, cela peut accroître la perception de méfiance. Les signaux que l’on reçoit d’autrui sont importants car nous sommes des individus grégaires, nous appartenons à un groupe. Et d’un autre côté, nous cherchons beaucoup d’informations des autres, des indicateurs : le sourire, le regard… Et effectivement, le masque et la distance réduisent le potentiel des indicateurs dont on peut disposer. Puis le contexte est important : si l’on rencontre un étranger dans un cadre que l’on connaît ou auquel on est habitué, c’est tout à fait différent que si l’on rencontre un étranger dans la rue…

Pour les rapports amoureux, cela ne changera pas pour les gens qui vivent ensemble. En revanche, pour les nouveaux contacts amoureux, les conditions vont apporter de la surprise. Car normalement, le contact répond à des codes qui s’opèrent de façon subtile. Désormais, il va falloir innover ! Je crois que les amoureux potentiels apprécieront ce qui est substitué car on cherchera des indicateurs ailleurs. Il y aura certainement plus de gestes « activés », peut-être davantage d’humour… 

Discussion avec les participants pour retrouver les codes de rencontres amoureuses, dans une époque où on était moins familiers

Conférence à Überlingen (De)

le 31 août 2020, à 19h30

Eloge de la lenteur…

Réflexion à partir de deux essais qui viennent de paraître : « Les hommes lents : résister à la modernité » de Laurent Vidal aux éditions Flammarion, et « Éloge du retard » d’Hélène L’Heuillet paru chez Albin Michel.

1- « Les Hommes lents : résister à la modernité » de Laurent Vidal aux éditions Flammarion. Laurent Vidal (historien, professeur à l’Université de La Rochelle et directeur de recherche à l’Institut des Hautes Études d’Amérique latine) (il) propose une « vertu » dont on parle peu ou pas : celle de la lenteur. L’historien montre comment la Modernité s’est construite sur une discrimination, fondée sur la vitesse érigée en vertu sociale. Mais si la lenteur est un vice, attribué plus volontiers aux pauvres, aux indigènes colonisés ou aux migrants… elle peut aussi devenir une arme de subversion dans les mains des dominés.

et

2- « Éloge du retard » d’Hélène L’Heuillet paru chez Albin Michel. Même objet, autre regard, Hélène L’Heuillet (maîtresse de conférence en philosophie à Sorbonne et psychanalyste) (elle) se penche sur cette angoisse du retard qui nous hante et nous pousse à chercher toujours plus de précocité dans notre quotidien, dans notre travail, dans l’éducation de nos enfants… nous n’avons plus le temps car nous l’avons perdu, ou peut-être tué… au risque de nous perdre nous-mêmes.

Il est d’abord question d’une angoisse, qui nous a tous traversée un jour quand elle n’est pas devenue une compagne au quotidien : la hantise d’être en retard.

Cette conférence se tiendra à Überlingen (De),

le 29 août 2020, à 19h30