Hans Neuenfels…

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Hans Neuenfels

Hans Neuenfels im Jahre 1981

Der Regisseur Hans Neuenfels hat Theater und Oper seit den 1980er Jahren entscheidend geprägt.

Seine Inszenierungen lösten Begeisterungsstürme aus – und Skandale.

Am 6. Februar 2022 ist er im Alter von 80 Jahren in Berlin gestorben. (Ein Nachruf von Maria Ossowski, rbb-Kulturjournalistin)

Hans Neuenfels studierte Schauspiel und Regie am Max-Reinhardt-Seminar in Wien und an der damaligen Folkwang Hochschule in Essen. Für kurze Zeit war Neuenfels Assistent des Surrealisten Max Ernst und lebte mit ihm in Paris.

Er Inszeniert Penthesileaam Schillertheater (Berlin) mit seiner Gattin Elisabeth Trissenar in der Titel Rolle, es war im Jahre 1981 ; das Käthchen von Heilbronn auch im Burgtheater mit Anne Bennent (1977).

Neben seiner Theaterarbeit drehte er Filme.

Sein Film mit Peter Stein als Regisseur : Heinrich von Penthesilea (1983) wurde im « Forum » Programm der Berlinale uraufgeführt. Der verschränkte Titel besagt, daß er hier nicht allein um die Verhängnis-Verwandtschaft zwischen dem griechischenn Halbgott und der Amazonenfürstin geht, die aus der Liebesnot, wer wen besiegen soll, solange keinen Ausweg finden, bis Penthesilea gemeinsam mit ihren Hunden den Helden zerfleischt und daraufhin ihren eigenen Tot als Seelen-Suizid vollstreckt.

Michèle Jung, 08/02/2022

Deux analytiques du sexe…

Rencontre avec Jean Allouch

organisée par Bernhard Schwaiger

à Berlin, le 13/11/2021

Jean Allouch dit avoir récemment discerné chez Lacan une problématique qui, jusqu’à présent, n’avait pas été aperçue : la discrète et décisive distinction de deux différentes « analytiques du sexe » : une première, l’analytique du lien, freudienne et que Lacan a poussée jusqu’à en dégager l’objet « a » ; une seconde, l’analytique du lieu, célibataire, déployée par touches successives dès lors que fut formulée l’inexistence du rapport sexuel.

(…)

Dans son exposé, Allouch entend « analytique » dans l’exacte acception que lui réserve Foucault lorsque, en 1976, il convoque cette notion afin de préciser son projet d’une « histoire de la sexualité ». Deux traits caractérisent cette analytique qui ne se veut pas plus que ça une théorie : 1) la définition d’un domaine spécifique que forment certaines relations ; 2) la détermination des instruments qui permettent de l’analyser…

Réf. Bibliographiques :

Jean Allouch, Pourquoi y a-t-il de l’excitation sexuelle plutôt que rien ?, Paris, Epel, 2017.

Michel Foucault, La Volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976.

Traduction allemande

Jean Allouch sagt ; er hat kürzlich als eine Problematik bei Lacan ausfindig machen (discerner) konnte, die bis dahin nicht wahrgenommen worden ist. Was ? Die diskrete und ausschlaggebende Unterscheidung von zwei unterschiedlichen « Analytika des Geschlechts » : eine erste, die Analytik des Bandes, freudianisch und die Lacan bis zur Herausbearbeitung des Objekts « a » getrieben hat ; und eine zweite Analytik des Ortes, ledig, die Schrittweise mit der Ausformulierung : il n’y a pas de rapport sexuel.

In seinen Vortrag, Allouch versteht « Analytik » genau in der Bedeutung, die ihr Foucault 1976 zumaß, als er diese Begriffvorstellung gebraucht, um sein Vorhaben einer « Geschichte des Sexualität » genauer zu fassen. Zwei Züge charakteriseren diese Analytik, die gar nicht mehr als eine Theorie sei : 1) die Definition eines spezifischen Gebiets, das gewisse Verbindung bilden ; 2) die Festlegung der Instrumentarien, die deren Analyse erlauben…

 

Ô Tod wie bitter…

Penthésilé.e.s/Amazonomachie est un spectacle du Festival d’Avignon 2021, il est classé « indiscipline » car il mêle le théâtre, la danse, la musique/le chant et la vidéo, il est écrit par Marie Dilasser, sur une commande de Laetitia Guédon.

Pour cette mise en scène, Laetitia Guédon n’a pas usiné une pièce supplémentaire qui viendrait s’emboîter ou compléter un peu plus le système dans lequel on a jusque-là enfermé Kleist, mais une pièce qui offre la possibilité de nouveaux jeux, de nouveaux agencements, de nouvelles bifurcations ou connexions. J’en donnerai quelques exemples.

Penthésilé.e.s est plurielle — L. Guédon en témoigne par l’écriture inclusive du prénom de l’Amazone, et également par l’interprétation de son personnage : tantôt guerrière insatiable de violence et mots, tantôt corps métamorphosé mi-femme mi-homme mi-animal, tantôt demi-déesse au langage vocal insondable soutenue par le chœur… Dans cette pièce, elle est représentée par trois comédien-e-s. D’abord, Marie-Pascale Dubé qui va s’opposer à Achille et mourir à la fin du combat : Marie-Pascale est inspirée, par le katajjaq, le chant de gorge inuit, dont elle conserve une approche résolument moderne. Puis, Lorry Hardel très proche de la Penthésilée que nous nous sommes représentée jusqu’à ce jour. Enfin, Seydou Boro qui, pour nous, se rapproche le plus de la créature de Kleist quand il écrit :

“ (…) J’y ai mis tout le fond de mon être (…), à la fois toute la souillure
et tout l’éclat de mon âme ” (Dresde, fin de l’automne 1807).

Tout au long du spectacle nous sommes dans un antre-deux (a-n-t-r-e j’ai bien dit !), entre vie et mort et la mort est là, toute proche, fascinante. Derrière cet épais rideau, le drame surgit et les choses bougent, elles entrent (e-n-t-r-e) dans le champ de la conscience, lentement. C’est lentement aussi que les trois personnages évoluent sur le plateau où se joue : Penthésilé-e-s. Penthésilée se déplie, se dé-multiplie, elle sera “ trois ” (Trinité ?) dans une danse — d’un pas à pas du cheval (Seydou Boro) qui va l’amble et qui pour moi fait apparaître Kleist.

Scéniquement, l’espace de Penthésilé.e.s/Amazonomachie se structure autour d’une réinterprétation du hammam. Cet espace à la fois précieux et tellurique est un lieu dont sont exclus les hommes, répondant à l’organisation sociale des mythiques Amazones.

Vocalement, le choeur de femmes est très percutant dans sa troisième et dernière partie en forme « d’oratorio pour les temps nouveaux ». Les chants sacrés sont empruntés notamment à Mozart et Haendel interprétés par Sonia Bonny, Juliette Boudet, Mathilde de Carné et Lucile Pouthier.

Michèle Jung
Avignon, 22 juillet 2021

Kito Katoka…

Kitokatoka signifie « albinos » en tanzanien…

Kito Katoka est un roman écrit par Cy Jung…

La Tanzanie ? Dans ce pays du sud-est de l’Afrique, les albinos sont mutilés ou assassinés. La raison de ces violences ? Les restes de leur corps entrent dans la composition de remèdes magiques, vendus par les sorciers à des prix exorbitants.

Et Kito Katoka ? C’est l’héroïne du roman de Cy Jung. Kito a huit ans quand elle est recueillie par un couple français vivant dans le 19e arrondissement de Paris.

Laissons-la nous poser le décor : C’est bizarre de penser que l’on a déjà une histoire quand on a 8 ans. C’est comme si j’étais un livre, avec des pages, dont certaines sont si collées ensemble que je n’arrive pas à les ouvrir pour les lire. Je ne peux pas voir à travers non plus…

Vous avez dit « résilience » ?

Oui, je dis : résilience

Kito, commande

Lust an der Grenze 2…

East side Gallery, Berlin

Lust an der Grenze

Phantastische Konstruktionen der Einmauerung und des Ausgeschlossenseins

Ein öffentliches Seminar der Freud-Lacan-Gesellschaft Berlin

Leitung: Claus-Dieter Rath

Samstag 6. März 2021 (17.15h – 19h) à Berlin

(Lire la version allemande)

Une frontière fantôme hante nos sociétés. La chose apparaît comme une oisiveté absente et rêveuse et crée un sentiment d’auto-libération et de triomphe secret – accompagné d’agonie et de mépris de soi. Ce n’est donc pas du dolce farniente et cela diffère de l’ennui parce que quelque chose appelle à l’adaptation et au rejet. Un plaisir inhibiteur indissociable jusqu’à ce que la bulle menace d’éclater. (Intro CD Rath)

Susanne Hübner (Berlin): La procrastination – un symptôme hystérique?

Le terme «procrastination», dans sa signification de report chronique et problématique d’activités urgentes en suspens, est devenu le slogan d’un certain nombre de conseillers en affaires et en psychiatrie depuis environ deux décennies. En suivant quelques conseils basiques et banals d’autogestion, un soulagement rapide est promis au travail et dans la vie de tous les jours. Les groupes ciblés sont principalement les étudiants, les universitaires et les indépendants, considérés comme particulièrement vulnérables. On se demande cependant pourquoi le besoin de conseils en matière de procrastination persiste alors qu’il semble si facile à surmonter, surtout dans un milieu bien informé et déjà exercé à faire face à des tâches complexes.

Du point de vue de la psychanalyse, il est évident de voir la procrastination comme un autre «décalage» au travail, qui vient d’une «scène différente». Ce qui est étonnant, c’est que le dépassement constant de délais importants met sa propre existence en danger, mais les personnes touchées savent généralement comment maintenir la vie dans / en état de crise à un niveau relativement élevé – malgré l’effort supplémentaire souvent non négligeable qui s’accompagne de procrastination avancée. Le désastre est également tergiversé. Le procrastinateur sait impliquer quelqu’un d’autre, généralement au rang de représentant paternel, dans une scène où il lui appartient de lui accorder à plusieurs reprises un répit (période de potence) …

À la suite de quelques réflexions de Freud sur le symptôme et les possibles conflits d’ambivalence sur lesquels il se fonde, j’essaye d’éclairer ce drame dans ses aspects tragiques aussi bien que comiques. Une autre question à débattre pourrait être la raison pour laquelle la procrastination, dont le travail est susceptible de remplir des volumes dans les classeurs de l’administration, se concrétise dans un monde bien organisé et économisé. Y a-t-il là une complicité secrète?

Recommandé pour la lecture: (Ceux qui se sont inscrits peuvent recevoir les textes de Krauss et Macho pour une lecture préparatoire.)

  • Freud, Sigmund (1926d): Hemmung, Symptom und Angst. GW 14, S. 111-205.
  • Freud, Sigmund (1928b [1927]): Dostojewski und die Vatertötung, GW 14, S. 399-418.
  • Krauß, Anja (2018): Prokrastination und die Gunst der Stunde, in: psychosozial 153 (s. u.)
  • Israël, Lucien [1976 i. Org.]: „Die Hysterie ist ein Kampf“, in: Die unerhörte Botschaft der Hysterie. 6. Auflage. München: Ernst Reinhardt Verlag (2020). S. 118-125

Weiterführende Literatur:

  • Kirchhoff, Christine u. a. [Hg.] (2018): Prokrastination. psychosozial 153

Les participants à ce séminaire explorent la fonction de tracer et de franchir les frontières telles qu’elles apparaissent dans l’expérience psychanalytique et politique.

Celles-ci incluent les questions suivantes: si des spectacles aux frontières sont mis en scène partout aujourd’hui, la psychanalyse peut-elle être capable d’éclairer le désir et la rébellion qui y sont actifs et de reconnaître des liens, par exemple, avec les problèmes du moi-corps et l’occupation de zones? Comment la démarcation, l’exclusion et la limitation, l’isolement, le confinement dans la névrose, la psychose, la perversion fonctionnent-ils psychologiquement? Et comment change le plaisir / le déplaisir et la douleur ? De l’attachement et de la délivrance ? Que font les différents types de défauts ? Comment – «Plaisir à la frontière» – le plaisir peut-il contenir la jouissance exubérante?

Réussissons-nous à décrire les relations entre l’organisation psychologique et

  • l’image horrible propagandiste de l’ouverture des frontières, à la suite de laquelle la population locale et sa culture sont censées périr dans un flot de migrants,
  • les compulsions d’identification subjective et collective, la politique de l’altérité, l’évocation d’une identité de groupe particulière et un désir diffus de souveraineté,
  • peur de la mondialisation, désir de frontières et efficacité des promesses de libération qui séduisent à être inclus dans les systèmes de communication et de signalisation,
  • la fascination pour abattre les frontières ou aux passages frontaliers (calculés, provocateurs, sans tête),
  • la coexistence de sentiments bruts et la plus haute sensibilité au narcissisme des petites différences,
  • la levée des contrôles aux frontières ou leur réintroduction (également en ce qui concerne la correction linguistique et morale ou les lignes directrices et normes esthétiques et écologiques) ?

Comment ces processus sont-ils véhiculés dans les mythes collectifs et individuels? Quel rôle jouent la langue, la topologie (avec ses barrières et ses nœuds) et la sexualité à cet égard ?

Étudions aussi la frontière comme lien de connexion, c’est-à-dire le trafic frontalier entre les «royaumes, régions, provinces dans lesquels nous divisons l’appareil de l’âme de la personne» (Freud: La décomposition de la personnalité psychique, GW XV, p. 79 ).

« Normalement, rien n’est plus sûr pour nous que le sentiment de nous-mêmes, notre propre ego. Cet ego nous apparaît comme indépendant, uniforme, bien éloigné de tout le reste. Que cette apparence soit une tromperie, que l’ego soit plutôt intérieurement sans frontières nettes dans une recherche psychanalytique inconsciente qui nous doit encore beaucoup d’informations sur le rapport de l’ego au ça, nous a appris que la recherche psychanalytique se poursuit.

La pathologie nous enseigne un grand nombre d’états dans lesquels la délimitation de l’ego du monde extérieur devient incertaine, où les frontières sont vraiment mal tracées. Les cas dans lesquels des parties de notre propre corps, même des morceaux de notre propre vie mentale, des perceptions, des pensées, des sentiments semblent étrangers et n’appartiennent pas à l’ego, d’autres dans lesquels nous attribuons au monde extérieur ce qui a évidemment son origine dans l’ego et qui devraient être reconnus par lui. Ainsi, le sens de l’ego est également sujet à des perturbations et les frontières du Moi ne sont pas permanentes.  »

Freud (1929): Le malaise dans la culture, GW XIV, p. 423f.

Lust an der Grenze…

An Ulrike von Kleist. Frank Stella. New York, 2001.

An Ulrike von Kleist. Frank Stella. New York, 2001.

Phantastische Konstruktionen der Einmauerung und des Ausgeschlossenseins. Ein öffentliches Seminar der Freud-Lacan-Gesellschaft Berlin. Leitung: Claus-Dieter Rath

Samstag 13. Februar 2021 (17.15h – 19h):

Negationismus, Verwerfung und psychotischer Negativismus

Auch dieses Mal bezieht sich das Seminarthema „Lust an der Grenze“ auf individuelle und kollektive Dimensionen des Wissens und des Nichtwissenwollens.

Verwerfung nennt Freud drei verschiedene Formen der Ausgrenzung bzw. der Nicht-Annahme. Die erste davon, die uns diesmal interessiert, kommt ohne eine kritische Urteilsfindung reflexhaft zur Abweisung eines behaupteten unerträglichen Sachverhalts. Dieser wird als inexistent und seine Behauptung zu einer niederträchtigen Lüge bzw. zum Inhalt einer Verschwörung erklärt. Diese Form der Verwerfung kann Vernichtungswünsche aktivieren, etwa in Gestalt von Vorbereitungen auf einen „Tag X“ des großen Reinemachens.

Das Wort Negationismus, das bislang für die Leugnung eines Völkermords, besonders des organisierten Mordes an den Juden im Nationalsozialismus, reserviert war, wird nun auch im Zusammenhang mit der Leugnung der COVID-19 Virus-Pandemie gebraucht.

Können die Entstehung und die Wirkungen dieser gemeinhin als „irr, verrückt, hirnverbrannt“ bezeichneten Äußerungen durch klinisch-theoretische Konzepte der Psychoanalyse wie Verneinung, Verwerfung und Negativismus erhellt werden?

Und steckt in neurotischen und psychotischen Konfigurationen der Verwerfung etwas „Virales“, das sogar stabilere Massenbildungen herstellen kann?

Einleitung C.-D. Rath

„Die Bejahung – als Ersatz der Vereinigung – gehört dem Eros an, die Verneinung – Nachfolge der Ausstoßung – dem Destruktionstrieb.

Die allgemeine Verneinungslust, der Negativismus mancher Psychotiker ist wahrscheinlich als Anzeichen der Triebentmischung durch Abzug der libidinösen Komponenten zu verstehen.“ (S. Freud [1925h]. Die Verneinung. GW 14, S. 15; SA 3, S. 376.)

„Verwerfung hat bei Freud drei Valenzen: 1. als Vorstufe der Verdrängung, d.h. als forclusion im Lacan’schen Sinn, 2. als die Verdrängung selbst, 3. als ein neuer, ökonomisch besserer Mechanismus, der die Verdrängung ablöst (als Fortschritt), eine Verwerfung, die nicht auf einem Automatismus beruht, sondern auf einem Urteil. Es gibt Verwerfung also mit und Verwerfung ohne Urteil.“

(C.-D. Rath [2013]: Die »neuerliche Prüfung« als Ziel der Konstruktionen in der Analyse. Drei Arten der Verwerfung bei Freud. In: „Berliner Brief“ [Hrg. Freud-Lacan-Gesellschaft Berlin], Sonderheft VII « Was in der psychoanalytischen Kur wirkt », S. 185-210.)

Peter Müller (Karlsruhe): Negativismus, Verneinung, Verwerfung

« Wo ist der Vater da drin? Er ist im Ring, der alles zusammenhält.“ (Jacques Lacan : Die Psychosen, Seminar III ; s.u., S. 376, frz. S. 359)

Zur Lektüre empfohlen:

– S. Freud (1896): Analyse eines Falles von chronischer Paranoia [Frau P.] (=Weitere Bemerkungen über die Abwehr-Neuropsychosen, Kap. III). GW I, S. 392-403.

– S. Freud: Briefe an Wilhelm Fließ 1887-1904. Frankfurt a.M.: S. Fischer. Brief 112 v. 6. Dez. 1896, S. 217-226.

– J. Lacan: Die Psychosen, Seminar III, Vorlesung XI v. 15. 2. 1956 („Über die Verwerfung eines ursprünglichen Signifikanten“); Abschnitt 3, S. 181-187, bezogen auf den obigen 112. Brief Freuds an W. Fließ (= Brief 52 in der alten Ausgabe).

Barbara Marte (Portici/Napoli): Anmerkungen zum Negativen bei Hegel, Freud und Heidegger

A ces heures confuses…

de nos places dans le monde et de la justesse de nos engagements, il y a des paroles possibles,
— celles des poètes
qui reposent les questions et apaisent nos violences,
pour ouvrir un champ de réflexion, autre que politique,
un champ intime et singulier, unique, du temps pris pour soi et ne pas se perdre trop vite ».
(« Über die Dörfer », Peter Handke, 1982)

Hans Magnus Enzensberger…
Schattenbild
ich male den schnee.
ich male beharrlich
ich male lotrecht
mit einem großen pinsel
auf diese weiße seite
den schnee.

ich male die erde.
ich male den schatten
der erde, die nacht.
ich schlafe nicht.
ich male
die ganze nacht.

der schnee fällt
lotrecht, beharrlich
auf das was ich male.
ein großer schatten
fällt
auf mein schattenbild.

in diesen schatten
male ich
mit dem großen pinsel
der nacht
beharrlich
meinen winzigen schatten.

Le toucher après la Covid 19…

Garder une certaine distance les uns avec les autres est parmi les principaux gestes barrières qui nous sont imposés. Impossible, si nous les respectons, d’embrasser ses proches ou de les étreindre. Pourtant, dès son plus jeune âge, l’humain a besoin de toucher et d’être touché. Quelles conséquences peut avoir ce manque de contacts physiques qui pourrait encore durer plusieurs mois ? Pourquoi le toucher est-il (si) important dans nos vies ?

Nous n’avons jamais vécu une situation similaire

Confiner les gens est une pratique ancienne. La distanciation physique me semble plutôt nouvelle. Et c’est assez inédit en plus, vu l’ampleur mondiale du nombre de gens qui sont touchés par ce phénomène.

Dans cette période difficile, nous devons en même temps manifester davantage de soutien de proximité sociale envers nos proches, envers ces salariés « en première ligne » ou auprès des gens que nous côtoyons, et garder une distance physique.

Les conséquences de cette distance physique sur nos rapports amicaux, amoureux ou notre rapport à l’autre tout simplement, vont changer.

Cela change en effet des choses qui, pour nous, sont totalement implicites et donc qu’on ne formule pas. Les études sur la proxémie de l’anthropologue américain Edward T. Hall (théorie développée dans son livre « La dimension cachée » ) montrent que la distance entre des personnes n’est pas la même selon leur relation, si ce sont des amis, des amants ou des gens qui ne se connaissent pas. Cette distance qui se crée, on la vit (de vivre) sans la formuler. Ce que l’on ressent comme étrange aujourd’hui, me semble-t-il, est de voir des amis et de maintenir avec eux une distance d’un ou deux mètres alors que la distance amicale est plutôt à 50 centimètres. On se retrouve un peu dans l’impersonnalité de la prise de parole en public (où la distance est de trois mètres) alors qu’on est dans des relations personnelles. Cela brouille les canaux de communication. Puis, il n’y a pas d’embrassade, d’accolade… Tous les rituels d’entrée en contact sont brisés et on ne sait plus très bien comment se dire bonjour. 

Pour nos rapports amicaux, je crois que cela ne va pas changer beaucoup, car c’est plutôt la qualité de nos rapports amicaux qui est importante. Pour les rapports à l’autre, à l’étranger, à celui qu’on ne connaît pas, cela peut accroître la perception de méfiance. Les signaux que l’on reçoit d’autrui sont importants car nous sommes des individus grégaires, nous appartenons à un groupe. Et d’un autre côté, nous cherchons beaucoup d’informations des autres, des indicateurs : le sourire, le regard… Et effectivement, le masque et la distance réduisent le potentiel des indicateurs dont on peut disposer. Puis le contexte est important : si l’on rencontre un étranger dans un cadre que l’on connaît ou auquel on est habitué, c’est tout à fait différent que si l’on rencontre un étranger dans la rue…

Pour les rapports amoureux, cela ne changera pas pour les gens qui vivent ensemble. En revanche, pour les nouveaux contacts amoureux, les conditions vont apporter de la surprise. Car normalement, le contact répond à des codes qui s’opèrent de façon subtile. Désormais, il va falloir innover ! Je crois que les amoureux potentiels apprécieront ce qui est substitué car on cherchera des indicateurs ailleurs. Il y aura certainement plus de gestes « activés », peut-être davantage d’humour… 

Discussion avec les participants pour retrouver les codes de rencontres amoureuses, dans une époque où on était moins familiers

Conférence à Überlingen (De)

le 31 août 2020, à 19h30

Eloge de la lenteur…

Réflexion à partir de deux essais qui viennent de paraître : « Les hommes lents : résister à la modernité » de Laurent Vidal aux éditions Flammarion, et « Éloge du retard » d’Hélène L’Heuillet paru chez Albin Michel.

1- « Les Hommes lents : résister à la modernité » de Laurent Vidal aux éditions Flammarion. Laurent Vidal (historien, professeur à l’Université de La Rochelle et directeur de recherche à l’Institut des Hautes Études d’Amérique latine) (il) propose une « vertu » dont on parle peu ou pas : celle de la lenteur. L’historien montre comment la Modernité s’est construite sur une discrimination, fondée sur la vitesse érigée en vertu sociale. Mais si la lenteur est un vice, attribué plus volontiers aux pauvres, aux indigènes colonisés ou aux migrants… elle peut aussi devenir une arme de subversion dans les mains des dominés.

et

2- « Éloge du retard » d’Hélène L’Heuillet paru chez Albin Michel. Même objet, autre regard, Hélène L’Heuillet (maîtresse de conférence en philosophie à Sorbonne et psychanalyste) (elle) se penche sur cette angoisse du retard qui nous hante et nous pousse à chercher toujours plus de précocité dans notre quotidien, dans notre travail, dans l’éducation de nos enfants… nous n’avons plus le temps car nous l’avons perdu, ou peut-être tué… au risque de nous perdre nous-mêmes.

Il est d’abord question d’une angoisse, qui nous a tous traversée un jour quand elle n’est pas devenue une compagne au quotidien : la hantise d’être en retard.

Cette conférence se tiendra à Überlingen (De),

le 29 août 2020, à 19h30