Seminar 2012-2013

Dessin Hélène Arnal 2010

 

« On est prié de fermer les yeux »

Auf der unablässigen Suche nach einer Sprache, die er nicht kannte, sagte Freud von sich selbst, er sei ein « entwurzelter Intellektueller » : er hat Freiberg (in Mähren) mit drei Jahren verlassen, um in Wien zu leben… In der Logik unserer im letzten Jahr ausgeführten Arbeit haben wir eine Untersuchung zu der Lalangue Freuds begonnen.

Im Jahre 1873 beginnt Freud mit 17 Jahren seine Studium in Wien. Er fühlt sich als Fremder in Wien. Eine Anekdote : im Mai 1939 ein Bekannter, der nach Österreich reisen wollte, besucht Freud, der in London im Exil lebte. Als er sich von ihm verabschiedet, sagt Freud zu ihm : « Also, Sie fahren nach… ?, ich erinnere mich nicht mehr an den Namen dieser Stadt ! » Für denjenigen, der den Humor Freuds kennt, tut Freud so, als ob er den Namen des Geburtsorts der Psychoanalyse, den Ort seines Lebens und seines Werks vergessen habe. In dem Moment, wo er diesen Signifikanten « Wien » in den Mund nehmen will — hält ihn etwasdavon durch den Verdrängungseffekt ab. Es ist nicht nur die Durch die Entfernung im Exil hat er die Möglichkeit ein Gefühl auszudrücken, das ihn sein Leben lang begleitete, nähmlich ein Fremder in Wien zu sein.

Wir werden dieses Jahr mit dem Lesen eines Seminars von Lacan beginnen, das auf Sainte-Anne (In Paris) 1971 gehalten wurde : « Le savoir psychanalyste ». Da schaffte er den Begriff Lalangue.

Dieses Seminar findet jeden dritten Montag im Monat
bei Michèle Jung in Avignon (Frankreich) statt.

Erste Sitzung am Montag 14. Januar 2013 um 20 Uhr

Contact : Michèle Jung
06 82 57 36 68
michele.jung@kleist.fr

Lire la version française

Bibliographie :

  • Jacques Lacan : « Le savoir du psychanalyste », 1971, Séminaire à Sainte-Anne.
  • Jacques Lacan : « Encore », Le Séminaire 20, 1972.
  • S. Freud, « Le fétichisme » dans La vie sexuelle, Paris, PUF, 1969, p.133.
  • Séminaire « Les non-dupes errent ».
  • « Brief an der Bürgermeister des Stadt Pribor », S. Freud, 1931.
  • Marie Balmary. L’homme aux statues. Grasset, 1979.P { margin-bottom: 0.21cm; }P.citations { margin-left: 1cm; font-style: italic; }P.sdfootnote { margin-left: 0.5cm; text-indent: -0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; }

6 Arbeitsitzungen/Januar-Juni

Zusammenfassung

 

Nach unserer Einführung in das Konzept von Lalangue in den Texten — die Sie in der nachstehenden Bibliografie finden — können wir jetzt sagen, daß Lacan’s Lalangue sich auf die ersten Lebenseindrücke bezieht, und das auf einem Feld auf dem die Doppeldeutung kein Zufall ist.

Ce qui caractérise lalangue parmi toutes, ce sont les équivoquesqui y sont possibles”. J. Lacan, Le sinthome, séance du 9 mars 1976.

Wenn man eine Chance haben will, das Rätsel des Symptoms zu entwirren, kann man es durch Zugang in den Signifikanten der Lalangue des Patienten tun. Um die Worte von Lacan wieder aufzunehmen, was die Definition des Rätsels betrifft, handelt es sich um eine Darlegung, von der man die Aussage nicht kennt. Die Aussage befindet sich in den Spracheindrücken, in denen das Kind seine erste Pflege erhalten hat, die seiner Kleinkindperiode, seine Lalangue, die Sprache in der sich sein Symptom gebildet hat.

Wir haben des Thema unseres Seminars 2013 nicht vergessen, in dem wir einen Fall bearbeitet haben, den Lacan von Freud ausgeliehen hat, um ein Interpretationsbeispiel von der Lalangue in der Ppsychoanalyse eines zweisprachigen Patienten zu geben. Der von Freud angeführte zweisprachige Patient, ist in einem Text über den Fetischismus im Buch : Das sexuelle Leben zitiert.

Le fétiche dont l’origine se trouvait dans la prime enfance ne devait pas être compris en allemand mais en anglais.

Außerdem haben wir besonders das Lesen eines Textes von Aharon Appelfeld geschätzt, der das Schicksal der Sprache befragt, wenn sie sich auf die ersten Klangeindrücke bezieht, auch auf die verlorenen Gefühle des Körpers, und die erlaubt den Teil der Nichtdeutbarkeit erster Klangrhythmen zu befragen, weil sie auf die poetische Kraft der Worte, auf die Stimme als Objekt « a » verweist.

Nächstes Jahr werden wir die Stimme von Monika Jazyk hören — Freud’s Kindermädchen — die ihn mit slawischen Kinderliedern und Märchen von Hauff einwiegte. Wir werden auch die Stimme der Eltern Freud’s wiederfinden, die Yiddish sprachen — und das während seiner ersten vier Lebensjahre in Pribor…

Bibliographie

– Simone Wiener. « Aharon Appelfeld, lalangue perdue ? ». In : Essaim N°29, « Ce que l’on doit à lalangue ». Érès, 2012.

Jacques Lacan. « Le savoir du psychanalyste », 4 novembre 1971. In : Je parle aux murs. Seuil, Paris, 2011.

– Discours de Jacques Lacan à l’Université de Milan le 12 mai 1972, paru dans l’ouvrage bilingue :Lacanin Italia 1953-1978. La Salamandra, 1978, pp. 32-55.

– Jacques Lacan. Séminaire Encore (1972-1973). Le Seuil, Paris, 1975.

– Jacques Lacan, Séminaire Le sinthome (1975-1976), 9 mars 1976. Le Seuil, Paris, 2005.

– Jacques Lacan. Conférence à Nice, 24 janvier 1976.

– S. Freud, « Le fétichisme », in : La Vie sexuelle. PUF, Paris, 1969, p. 133.

 

Séminaire 2012-2013

 

Image Isabelle Esposito

 

« On est prié de fermer les yeux »

Dans la quête éperdue d’une langue qu’il ne connaissait pas, Freud disait de lui-même qu’il était un « intellectuel déraciné » : il a quitté Freiberg (en Moravie) à 3 ans pour aller vivre à Vienne… Dans la logique de notre travail effectué l’an dernier, nous souhaitons commencer une recherche sur la lalangue de Freud.

Freud commence ses études à Vienne en 1973, il a 17 ans. Il se sent étranger à Vienne. Une anecdote : en mai 1939, une connaissance, qui allait partir en Autriche, vient rendre visite à Freud, alors exilé à Londres. Freud lui dit : « Alors, vous retournez à … ?, je ne me souviens plus du nom de cette ville ! » Pour qui connaît l’humour de Freud, Freud feint ici d’oublier le nom de la ville de naissance de la psychanalyse, le lieu de sa vie et de son œuvre. Quelque chose l’arrête — au moment de prononcer ce signifiant : Vienne — sous l’effet d’un refoulé. Grâce à la distance de l’exil, il peut exprimer ce sentiment qu’il a eu d’être étranger à Vienne.

Nous commencerons cette année par la lecture d’un séminaire de Lacan tenu à Sainte-Anne en 1971 : « Le savoir du psychanalyste ». C’est là qu’il introduit le concept de lalangue.

Ce séminaire a lieu chaque troisième lundi du mois
chez Michèle Jung, en Avignon

(La pratique de la langue allemande est indispensable)

Première séance, le lundi 14 janvier 2013, à 20 heures

Contact : Michèle Jung
06 82 57 36 68
michele.jung@kleist.fr

 

Bibliographie :

  • Jacques Lacan : « Le savoir du psychanalyste », 1971, Séminaire à Sainte-Anne.
  • Jacques Lacan : « Encore », Le Séminaire 20, 1972.
  • S. Freud, « Le fétichisme » dans La vie sexuelle, Paris, PUF, 1969, p.133.
  • Jacques Lacan. « Les non-dupes errent ».
  • « Brief an der Bürgermeister des Stadt Pribor », S. Freud, 1931.
  • Marie Balmary. L’homme aux statues. Grasset, 1979.

 Lire la version allemande

Synthèse des 6 séances de janvier à juin

Après avoir cerné le concept de Lalangue à partir des textes dont on trouvera la liste dans la bibliographie ci-dessous, nous dirons simplement ici que Lacan situe lalangue du côté de la première empreinte, dans un champ où l’équivoque n’est pas du hasard.

Ce qui caractérise lalangue, ce sont les équivoques qui y sont possibles”. J. Lacan, Le sinthome, séance du 9 mars 1976.

Si l’on veut avoir une chance de démêler l’énigme du symptôme, c’est en ayant accès aux signifiants de lalangue du patient. Pour reprendre les termes de Lacan concernant la définition de l’énigme, il s’agit d’une énonciation dont on ne connaît pas l’énoncé. L’énoncé se trouve dans la langue dans laquelle l’enfant a reçu ses premiers soins, celle de sa prime enfance, sa lalangue, la langue dans laquelle s’est constitué son symptôme.

N’oubliant pas le thème de notre séminaire, nous avons travaillé sur un cas que Lacan emprunte à Freud pour donner un exemple d’interprétation à partir de lalangue dans l’analyse d’un sujet bilingue. Ce patient bilingue, évoqué par Freud, est cité dans un texte sur le fétichisme, dans le recueil La Vie sexuelle.

Le fétiche dont l’origine se trouvait dans la prime enfance ne devait pas être compris en allemand mais en anglais.

Nous avons, par ailleurs, particulièrement apprécié la lecture d’un texte d’Aharon Appelfeld qui questionne le destin de la langue en tant qu’elle se rapporte aux premières expériences sonores, aux sensations perdues du corps, et qu’elle permet de questionner la part de l’inarticulé des premiers rythmes sonores, car elle renvoie aussi à la force poétique des mots, à la voix comme objet a.

L’an prochain, nous retrouverons la voix de Monika Jazyk, la nurse de Freud qui le berce avec des comptines slaves et les contes de Hauff, celle de ses parents qui parlent le yiddisch — et ce tout au long de ses quatre premières années vécues à Pribor…

Bibliographie :

– Simone Wiener. « Aharon Appelfeld, lalangue perdue ? ». In : Essaim N°29, « Ce que l’on doit à lalangue ». Érès 2012

– « Le savoir du psychanalyste », 4 novembre 1971. In : Je parle aux murs, Paris, Seuil, 2011

– Discours de Jacques Lacan à l’Université de Milan le 12 mai 1972, paru dans l’ouvrage bilingue : Lacan in Italia 1953-1978. En Italie Lacan, Milan, La Salamandra, 1978, pp. 32-55

– J. Lacan, Séminaire Encore (1972-1973), Paris, Le Seuil, 1975

– J. Lacan, Séminaire Le sinthome (1975-1976), 9 mars 1976, Paris, Le Seuil, 2005

– Jacques Lacan. Conférence à Nice, 24 janvier 1976

– S. Freud, « Le fétichisme », dans La Vie sexuelle, Paris, PUF, 1969, p. 133.

Michèle Jung, 20 décembre 2013