Sumatra … mai 93

Photo : Jean-Michel Porzyc

Photographie sans titre…

mais située… à Sumatra. Et datée de… mai 93.

La relation que chaque être humain entretient avec l’art demeure une affaire personnelle : il y va du retour à l’origine. Du retour à l’origine… ? À l’originel ? Alors, paysage originel… Oui, si l’on peut dire que « Les espaces originels, ce sont les espaces sentimentaux par quoi nous sommes attachés au monde, les isthmes de mémoire ». Paysage originel… Oui, si photographier, c’est déjà être dans la nostalgie…

Ces considérations posées… Écoute de l’analyste — jamais absolument certaine de comprendre — qui s’impose inlassablement une écriture, avec l’idée et l’espoir d’une lumière venant d’une trace première, toujours déjà là, exposée à être conquise de force, fracturée, rayée. Puis, désir d’écrire pour se dé-prendre de la fascination de l’objet photographié. Pour tenter de dire, de donner, de vous donner — moi aussi — quelque chose, chose de ce “ quelque ” qui n’est pas rien, même si mon ignorance de ce que je vais écrire est grande, quasi nécessaire, voire salutaire. Pas de deux… pas à pas… dans un monologue.

L’exercice est périlleux quand on veut sortir de… « J’aime », « Je n’aime pas », « C’est très intéressant », voire “ Somptueux !”, ou encore « Votre photo m’interpelle… ». Expressions qui vous laissent Gros-Jean comme devant — lui, comme moi !

Mais quelle oreille pourrait entendre ce qui se dit sans parole ? Et l’on se demande : cet autre, obscur, que me veut-il ? Quelle est cette autre part de moi-même qui se dérobe ? L’autre ne répond pas, puisque sa force c’est son point d’opacité.

Alors ? Surtout, ne pas chercher à comprendre, se laisser guider — puis séduire — par les indices donnés, vaciller dans les absences, voire les trous noirs, se laisser piéger, essuyer les embruns… En somme, agir en conformité avec son désir.

Cette photo ne signifie pas et ne représente pas. Elle indique l’existence d’un objet dont elle est la trace réelle. Une trace. Réellement affectée par cet objet. Trace, ou empreinte de l’objet photographié ? Trace de quoi ? Qu’est-ce que le développement du négatif a révélé au photographe qu’il n’avait pas vu ? Un irreprésentable auquel l’agrandissement de la photo a donné forme, dirais-je.

L’écriture de l’analyse est comparable au travail du négatif, d’autant plus que l’exclusion mutuelle de la mémoire et de la conscience ouvre la voie à faire de celle-là le négatif de celle-ci.

Revenons à notre objet. Il est là, posé. inerte dans sa beauté. Statique, et pourtant ça bouge. Il attend. Rien n’altère sa patience. Beaucoup de noirs, des gris clairs et quelques noirs profonds… Noir et blanc. Si, du blanc, aussi. Écriture de lumière. Belle exposition. Deuil impossible. Étrange temporalité.

Voilà ce que je peux écrire aujourd’hui, écrire noir sur blanc, tag d’avant les mots, empreintes de mots qui n’arrivent pas complètement à dire ce qui se perçoit… l’écorce d’un rêve.

Michèle Jung

Avignon, mai 2008

Die Kunst als Objekt

 

Anne Vanier Drüssel

Préface à la déclinaison des r i B osome

les éditions l’Indice Pensable – 2007

L’objet de l’art…

Die Kunst als Objekt …

Psychanalyse et — eSt — Art. Mit dem Einschieben vom S des Signifikanten findet eine Umkehrung der vorgeschlagenen Figur statt. Wenn wir dieses hörbare S hören, was können wir daraus ableiten — für uns — wenn wir uns an diese Schreibarbeit machen, eine SchreibArt, die in der Hörmuschel des Betrachters Form annehmen kann. Die fünfeckige Harmonie dieser fünften Ausführung von Wandbüchern von Künstlern — Quint-essenz — ersetzt das sternförmige Sechseck der Zelle aus Wachs, die die Biene braucht[1]… Ohrenschmalz, Grund eines Nicht-Hören-Könnens, wenn man weiß, daß « ihr langsames Verstehen zeigt, wieviel Ohrenschmalz sie davon trennt, das gehörte zu assimilieren». Wachsschicht des « Wunderblocks », der die Spur eines verlorenen Textes ans Licht bringt, eines — an der Tiefe der Gravierungen in das Wachs, in den durchlöcherten Untergrund — gemessenen Textes.

Also, das Zuhören der Analytikerin, die nie ganz sicher ist zu verstehen, die sich unermüdlich zwingt, Graphien zu zeichnen, mit dem Gedanken und der Hoffnung auf ein Licht, das von einer Urspur kommt — die schon immer da war und die Gefahr läuft, erzwungen, aufgebrochen, geebnet zu werden.

Art et — eSt — (psych)Analyse. Angekündigte Umkehrung. Den Ausdruck umkehren, um sich allen Freudschen Analysen der Schaffensprozesse, der Gültigkeit seiner analytischen Methode zu entziehen. Methode, die seine Ansichten über das Unbewußte und den Traum zu bestätigen sucht. Wenn Freud in der Traumdeutung vom « Die Träume vom Tod teurer Personen » spricht, analysiert er « Œdipus von Sophokles », von dem er sagt : « Die Handlung des Stückes besteht nun in nichts anderem als in der schrittweise gesteigerten und kunstvoll verzögerten Enthüllung — der Arbeit einer Psychoanalyse vergleichbar »[2]. Das werden die Anderen sehr gut besorgen. Wir kehren zu unserem Thema zurück, denn Groß ist die Diana der Epheser.

Als ob er fürchtete dieser stummen liebensversprechenden Urmutter zu begegnen, die vom Gürtel bis zu den Füßen mit Stierhoden geschmückt ist, bleibt Freud im Hintergrund, als er 1911, ein Jahr nach Eine Kindheitserinnerung des Leonardo da Vinci, diese Fußnote schreibt. Dem Werk gegenüber gesteht er inkompetent zu sein, um das Wesen der Kunst als etwas zu definieren, was « dem verbotenen Begehren eine schöne Form gibt». Er bleibt vorsichtig am Rand des Schönen.

Die schaffende Allmacht dieser mütterlichen Göttin könnte uns — vielleicht ? — mitten in eine Überlegung zur Kunst führen. Das Wort ist gefallen : Kunst — K-U-N-S-T — aber nicht definiert. Umso besser. « Also die Kunst… Zusatz, Kunstgriff an der Liebesverleugnung, die das Subjekt vom Vater erhofft ». Kunst… Kunstgriff… Ein einziges Wort auf deutsch : die Kunst. Maskulinum im Französichen, Femininum im Deutschen. « Sie », die Kunst ins weibliche Geschlecht verkehrt. Roter Faden, der zur Mutter, zum Begehren der Mutter führt. Also, wird dieses Wort « Kunst» kein unveränderter Begriff bleiben. Er (Sie) wird uns wach halten. Also, über die Kunst spechen…

Die Kunst : eine Ethik. Die Ethik der Psychoanalyse. Das Seminar, Buch VII. Au Seuil, 1986. An der Schwelle des Begehrens, die es zu überschreiten gilt… Im Laufe dieses Seminars kommentiert Lacan das Schicksal des tragischen Helden, der durch die Antigone des Sophokles dargestellt wird. Antigone würde das darstellen, was die tragische Ethik der psychoanalytischen Erfahrung sein könnte : das Tun gemäß ihrem Begehren. « Es gibt ein bestimmtes Verhältnis des Schönen zum Begehren »[3] Mit dem Begehren der Mutter… Das Ding — das wir nur über die Sublimierung erreichen können. Die Sublimierung : eine absolute Wahl, eine Wahl, die von keinerlei Gut motiviert ist »[4]

Geben wir Anne Vanier-drüssel also « Plain-Chant », Anne Vanier-drüssel, die zeigt, daß die Formen Sinn produzieren, daß die Bedeutung des Textes sich nicht nur von der Sprache ableitet, und deren Veröffentlichungen stark daran erinnern, daß die Sinneffekte, die durch das Material hervorgerufen werden, im Zentrum der Spannungen und Kämpfe liegen, die — glaube ich — die symbolische Domination zum Ziel haben. Aus der Strategie dieser Überschreitungspunkte zieht Anne Vanier-drüssel ihren Genuß…

Michèle Jung

Avignon, octobre 2007


[1] Auf hebräisch kommt der Name der Biene (Dbure) aus der Wurzel Dbr : Wort. Die Bienen erlangen durch die Arbeit ihrer Lippen, die Mutterschaft ohne jedoch zu gebären.

 

[2] « La pièce n’est autre chose qu’une révélation progressive et subtilement différée — comparable à une psychanalyse ».

[3] Das Seminar, Buch VII. Seite 287.

[4] Seite 289.

L’objet de l’Art

Anne Vanier Drüssel

Préface à la déclinaison des r i B osome

les éditions l’Indice Pensable – 2007

Die Kunst als Objekt …

L’objet de l’art…

Psychanalyse et — eSt— Art. Avec l’intrusion du S du signifiant, s’opère un retournement de la figure proposée. À l’entendre ce S — sonore —, que pouvons-nous articuler — pour nous — lorsque nous nous appliquons à ce travail d’écriture, d’une écriture qui puisse faire figure dans une conque de récepteur ? L’harmonie pentagonale des cinq livres d’artiste, muraux — quinte-essence — se substitue à l’hexagone étoilé de l(un)’alvéole de cire nécessaire à l’abeille[1]… Cire-cérumen, cause d’un non-savoir-audire quand on sait que « leur lenteur à s’en apercevoir montre quel cérumen les sépare de ce qu’ils entendent à ce qu’ils en fassent parabole ». Cire-opercule du Wunderblock révélant la trace d’un texte perdu, mesuré à la profondeur des dépressions griffées par la pointe aiguisée, sur la cire-matière, sur le corps troué.

Alors, écoute de l’analyste — jamais absolument certaine de comprendre — s’imposant inlassablement de graphier, avec l’idée et l’espoir d’une lumière venant d’une trace première, toujours déjà là, exposée à être conquise de force, fracturée, frayée.

Art et — eSt — (psych)Analyse. Retournement annoncé. Renverser la proposition pour échapper à toutes les analyses de Freud-lecteur sur les processus de création, sur la validité de sa méthode analytique visant à une confirmation de ses vues sur l’inconscient et le rêve. Dans la Traumdeutung, lorsqu’il traite du « Rêve de la mort des personnes chères », Freud analyse l’Œdipe de Sophocle dont il dit que : « Die Handlung des Stückes besteht nun in nichts anderem als in der Schrittweise gesteigerten und kunstvoll verzögerten Enthüllung — der Arbeit einer Psychoanalyse vergleichbar »[2]. Ça, les autres vont très bien le faire. Nous, revenons à nos moutons, car Grande est la Diane des Éphésiens.

Comme s’il craignait de rencontrer cette « Origine muette, prometteuse de vie… », ornée de testicules de taureaux de la ceinture aux pieds, Freud reste en retrait quand il écrit cette note de lecture, en 1911, un an après Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci. Face à l’œuvre, il se déclare incompétent pour définir l’essence de l’art, « forme belle au désir interdit ». Il reste prudemment en marge du champ du beau.

La toute-puissance (pro)-créatrice de cette divinité maternelle pourrait, peut-être ? nous emmener au centre d’une réflexion sur l’art. Le mot est lâché : ART — A-R-T — mais pas défini. Tant mieux. « Alors, l’art… Ajout, artifice au renoncement d’amour que le sujet attend du père». Art… Artifice… Un seul mot en allemand : die Kunst. Masculin en français, féminin en allemand. « Elle », l’art mise au féminin — Artémise. Fil rouge qui conduit à la mère, au désir le la mère. Ainsi, ce mot « Art » ne demeurera pas figé, il (elle) va même nous tenir éveillé. Alors, paroler sur l’art…

L’Art : une éthique. L’éthique de la psychanalyse. Livre VII. Au Seuil, 1986. Au Seuil de la barrière du désir qu’il faudra franchir… Au fil de ce Séminaire, Lacan commente le destin du héros tragique représenté par l’Antigone de Sophocle. Antigone représenterait ce que pourrait être cette éthique tragique de la psychanalyse : l’agir en conformité avec son désir. « Il y a un certain rapport du beau avec le désir ». Avec le désir de la mère… La Chose — que nous ne pouvons atteindre qu’à travers la Sublimation — « choix absolu, choix qu’aucun bien ne motive ».

Donnons alors Plain-Chant à Anne Vanier-drüssel qui démontre que les formes produisent du sens, que la signification du texte ne se déduit pas de ses seules ressources verbales, et dont les publications rappellent avec force que les effets de sens, produits par les forces matérielles, sont au coeur des tensions et des luttes qui ont pour objet, je crois, la domination symbolique. C’est dans la stratégie de ces franchissements qu’Anne V.-d. s’offre le bénéfice de sa jouissance.

Michèle Jung

Avignon, septembre 2007


[1] En hébreu, le nom de l’abeille, Dbure, vient de la racine Dbr, parole. Les abeilles deviennent mères par le travail de leurs lèvres, sans enfanter.

[2] « La pièce n’est autre chose qu’une révélation progressive et subtilement différée — comparable à une psychanalyse ».

Psychoanalytisches Seminar, Saison 2007 – 2008

Jacques Lacan (1931)

Ein Vorschlag von Michèle JUNG für eine Arbeitsgruppe

Version française

Im Jahre 2006 haben wir diesen Aphorismus von Lacan in Deutsch übersetzen wollen : « L’inconscient est structuré comme un langage ». Aus einer gemeinsamen Überlegung heraus haben wir uns entschieden, « comme » mit « als » und nicht mit « wie » zu übersetzen. « Comme » war das Wort, das in Frage gestellt war.

Im Jahr darauf haben die Beiträge eines jeden unsere Aufmerksamkeit auf das Wort «inconscient » umgelenkt. Und — an diesem Platz des Aphorismus — hat sich der Begriff « préconscient » aufgedrängt.

Dieses Jahr werden wir « unsere Rückkehr zu Freud » machen, und — der Sprache, in der er schreibt möglichst nahe bleibend — an der Unterscheidung, die er zwischen dem « Vorbewußten » und dem « Unbewußten » macht, arbeiten.

Dieses Seminar findet jeden dritten Montag im Monat bei Michèle Jung in Avignon (Frankreich) statt.

Erste Sitzung am Montag 21. Januar 2007 um 20 Uhr

Contact : Michèle Jung : michele.jung@kleist.fr

Wir werden mit den folgenden Texten arbeiten :

  • « Zur Psychologie der Traumvorgänge », in : Die Traumdeutung, kapitel VII. (Besonders den Begriff von « Zielvorstellung »).
  • Das Unbewußte, 1915
  • Zur Technik der Psychoanalyse und zur Metapsychologie, Wien, 1924.
  • Aus den Anfängen der Psychoanalyse. Brief an Wilhelm Fließ, vom 6. Dezember 1896.
  • Und andere…

Synthèse der Arbeit von Januar bis Juni 2008

d.h. 6 Sitzungen

Wie in der Vorstellung unseres Seminar 2008 angekündigt, haben wir — um der Sprache Freuds möglichst nahe zu bleiben — an seiner Differenzierung zwischen dem Vorbewußten und dem Unbewußten gearbeitet. Wir haben die 6 ersten Kapitel von Zur Technique der Psychoanalyse und zur Metapsycholgie (Internationaler Psychoanalytischer Verlag. Leipzig, Wien, Zürich, 1924) gelesen und kommentiert.

Im Lange der Sitzungen haben wir den Text verbalisiert mit dem Ziel, die notwendigen Wörter in eine allgemein verständliche französische Übersetzung zu übertragen.

Im Kapitel: « Die Vieldeutigkeit des Unbewußten und der topische Gesichtpunkt », und besonders in den Seiten 209 und 210, schreibt Freud :

« In positiver Darstellung sagen wir nun als Ergebnis der Psychoanalyse aus, daß ein psychischer Akt im allgemeinen zwei Zustandsphasen durchläuft, zwischen welche eine Art Prüfung (Zensur) eingeschaltet ist. In der ersten Phase ist er unbewußt und gehört dem System Ubw an ; wird er bei der Prüfung von der Zensur abgewiesen, so ist ihm der Übergang in die zweite Phase versagt ; er heißt dann « verdrängt » und muß unbewußt bleiben. Besteht er aber diese Prüfung, so tritt er in die zweite Phase ein und wird dem zweiten System zugehörig, welches wir das System Bw nennen wollen. Sein Verhältnis zum Bewußtsein ist aber durch diese Zugehörigkeit noch nicht eindeutig bestimmt. Er ist noch nicht bewußt, wohl aber bewußtseinsfähig (nach dem Ausdruck J. Breuer), d. h. er kann nun ohne besonderen Widerstand beim Zutreffen gewisser Bedingungen Objekt des Bewußtseins werden. Mit Rücksicht auf diese Bewußtseinsfähigkeit heißen wir das System Bw auch das « Vorbewußte ». Sollte es sich herausstellen, daß auch das Bewußtwerden des Vorbewußten durch eine gewisse Zensur mitbestimmt wird, so werden wir die Systeme Vbw und Bw strenger voneinander sondern. Vorläufig genüge es festzuhalten, daß das System Vbw die Eigenschaften des Systems Bw teilt, und daß die strenge Zensur am Übergang vom Ubw zum Vbw (oder Bw) ihres Amtes waltet ».

Unserer Meinung nach haben wir eine befriegende Definition des « Vorbewußten » gefunden ; im Juni blieben uns jedoch noch einige Kapitel zu überarbeiten. Wie werden das im Januar 2009 in unserem Seminar wiederannehmen.

Michèle Jung

Avignon, le 20 octobre 2008

Séminaire en Avignon – Saison 2007-2008

Proposition de Michèle Jung pour un groupe de travail

Deutsche Ubersetzung

Annonce

En 2006, souhaitant traduire (en allemand) cet aphorisme de Lacan : « L’inconscient est structuré comme un langage », nous avons — au terme d’une réflexion collective — choisi de traduire « comme » par « als » et non par « wie ». « Comme » étant le mot qui faisait question.

L’année suivante, les apports de chacun ont déplacé notre attention sur le mot « inconscient ». Et — à cette place là de l’aphorisme — s’est imposé le terme « préconscient ».

Cette année, nous allons faire « notre retour à Freud » et travailler — au plus près de la langue dans laquelle il écrit — la distinction qu’il fait entre préconscient et inconscient (das Unbewußte).

Ce Séminaire aura lieu le 3ème lundi du mois à Avignon (Vaucluse), à 20 heures

Première séance le lundi 21 janvier 2008

Contact : Michèle Jung – Michele.jung@kleist.fr

Nous travaillerons sur les textes suivants :

« Zur Psychologie der Traumvorgänge », in : Die Traumdeutung, Chapitre VII. (Principalement le concept de représentation-but = Zielvorstellung).

Das Unbewußte, 1915

Zur Technik der Psychoanalyse und zur Metapsychologie, Wien, 1924.

Aus den Anfängen der Psychoanalyse. Brief an Wilhelm Fließ, du 6 décembre 1896.

La pratique de la langue allemande est indispensable.

Synthèse du travail effectué

de janvier à juin 2008, 6 séances

Comme nous l’avions annoncé dans la présentation de notre Séminaire 2008, nous avons travaillé — au plus près de la langue de Freud — la distinction qu’il fait entre préconscient et inconscient. Nous nous sommes attachés à lire et à commenter les 6 premiers chapitres de Zur Technik der Psychoanalyse und zur Metapsycholgie. Internationaler Psychoanalytischer Verlag. Leipzig, Wien, Zürich, 1924. 275 pages.

Au fil des séances, nous avons fait une lecture oralisée du texte, avec arrêt sur des vocables nécessitant une traduction française acceptable par tous.

Dans le chapitre : « Die Vieldeutigkeit des Unbewußten und der topische Gesichtpunkt » — que nous avons traduit par : « Le sens pluriel de l’inconscient et le point de vue topique » — et plus précisément dans les pages 209 et 210, Freud écrit ceci :

« Dans une présentation positive, que nous énoncerons maintenant, comme résultat de la psychanalyse, qu’un acte psychique passe en général par deux phases d’état, entre lesquelles est intercalée une sorte d’examen (censure). Dans la première phase, il est inconscient et appartient au système Ics ; si, lors de l’examen, il est écarté par la censure, le passage à la seconde phase lui est refusé ; il est dit alors « refoulé » et doit nécessairement rester inconscient. Mais, s’il soutient cet examen, il entre dans la seconde phase et appartient désormais au second système que nous nommerons le système Cs. Mais son rapport à la conscience n’est pas encore déterminé de façon univoque par cette appartenance. Il n’est pas encore conscient mais bien plutôt capable de conscience (selon l’expression de J. Breuer), c.a.d. qu’il peut maintenant, sans résistance particulière, certaines conditions se trouvant remplies, devenir objet de la conscience. Eu égard à cette capacité de conscience, nous appelons aussi le système Cs le « PRÉCONSCIENT ». S’il apparaissait que le devenir-conscient du préconscient est, lui aussi, co-déterminé par une certaine censure, nous séparerons plus rigoureusement l’un de l’autre les systèmes Pcs et Cs. Qu’il suffise, provisoirement, de maintenir que le système Pcs partage les propriétés du système Cs et que la censure rigoureuse remplit son office au passage de l’Ics au Pcs (ou Cs) ».

Nous pensons tenir là une bonne définition du « Préconscient », mais, en juin, il nous restait encore quelques chapitres à travailler… Ce que nous ferons, à la reprise de notre Séminaire, en janvier 2009.

Michèle Jung

Avignon, le 20 octobre 2008

Comment traduire en allemand : « l’inconscient est structuré comme un langage »

Jacques Lacan

Séminaire à Lunel, saison 2006 – 2007

Deutsche Ubersetzung

Annonce

Dans “ L’étourdit ” (Autres écrits, Seuil 2001, p449-495), Jacques Lacan dit :

L’inconscient est structuré comme un langage

Nous avons commencé cette réflexion lors notre Séminaire de l’an dernier. Une synthèse a été publiée ici.

C’est à partir d’une lettre que nous a adressée Ricardo Avenburg, psychanalyste à Buenos Aires et membre du groupe, que ce travail continue cette année.

Ce Séminaire aura lieu le 2e lundi du mois chez Michèle Jung, à LUNEL (Hérault), 338 avenue Louis Abric, à 18, 20 ou 21 heures (à définir avec les participants).

Première séance le lundi 8 janvier 2007 à 20 heures

Le travail se fera à partir des textes suivants :

  • Lettre de Ricardo Avenburg, datée du 11 janvier 2006 (sera mise à disposition des participants).
  • Chapitre VII de : Die Traumdeutung. Sigmund Freud. Ed : Fischer Taschenbuch Verlag GmbH, Frankfurt am Main, 1991.
  • « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud », in : Écrits, page 493.
  • « Le discours de Rome », 26 sept 1953. In : La Psychanalyse, 1956.
  • Et autres…

La pratique de la langue allemande est indispensable.

Synthèse du travail effectué

de janvier à Juin 2007, 6 séances

Nous avons travaillé à partir de la lettre de Ricardo Avenburg — datée du 16 août 2006, et de son mail du 13 décembre 2006 — où il commente le texte de Hans Dieter Gondek que nous avions travaillé l’an dernier.

Ces lectures nous ont amenés à relire le chapitre VII de Die Traumdeutung, « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud », « Le discours de Rome » daté du 26 septembre 1953 et la séance du 10 février 1971 du Séminaire XVIII : « D’un discours qui ne serait pas du semblant ».

C’est dans« L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud » que Jacques Lacan écrit : « Notre titre fait entendre qu’au-delà de cette parole, c’est toute la structure du langage que l’expérience psychanalytique découvre dans l’inconscient »[1].

Lacan donne son Séminaire : D’un discours qui ne serait pas du semblant l’année qui précède la publication de L’étourdit d-i-t. D-I-T. Le 10 février, il dit, D-I-T : « (…) Reste que si je sais à quoi m’en tenir, il me faut dire en même temps que je ne sais pas ce que je dis. Je sais ce que je dis, autrement dit : c’est ce que je ne veux pas dire. Ça c’est la date, la date qui marque ceci : qu’il y a Freud et qu’il a introduit l’inconscient. (…) C’est ce que j’ajoute de nouveau, ce que j’ajoute à Freud, même si dans Freud c’est déjà là, patent, parce que quoi que ce soit qu’il démontre de l’Inconscient n’est jamais rien que matière de langage. J’ajoute ceci que l’inconscient est structuré comme un langage. Lequel ? Et bien, justement, cherchez-le, c’est du français, du chinois que je vous causerai. (…) Il n’est que trop clair qu’à un certain niveau ce que je cause c’est de l’aigreur, très spécialement du côté des linguistes. (…) parce que la linguistique, je vais vous le dire : moi, je m’en fous ! Ce qui m’intéresse directement, c’est le langage, parce que je pense que c’est à ça que j’ai à faire quand j’ai à faire une psychanalyse. »

Ce que j’ai surligné caractères gras (et particulièrement ce : Lequel ?), nous a bien occupés au long de ces séances… dont le compte-rendu a été envoyé aux membres du groupe. Ici, je dirai simplement que nous avons préféré le concept de préconscient à celui d’inconscient. Que Lacan veuille bien nous en excuser.

Quelques pages plus loin Lacan dit encore : « (…) Alors, qu’il y ait une langue quand même dans laquelle ceci se dit WEI (…). WEI employé comme « comme », ça veut dire comme[2], c’est à dire que ça sert de conjonction pour faire métaphore. Ou bien encore ça veut dire « en tant que ça se réfère à telle chose »[3] — on y est encore plus dans la métaphore ! — en tant que ça se réfère à telle chose, c’est à dire justement que ça n’en est pas, puisque c’est bien forcé de s’y référer, enfin une chose se réfère à une autre. »

A la suite de ce travail, pour la traduction allemande, c’est « als» et non « wie» qui s’est imposé.

Et pour clore ce bref compte-rendu, je citerai encore Ricardo Avenburg : « En synthèse, il y a beaucoup d’inconscients, beaucoup de systèmes de « unbewusste Erinnerungen » et différents systèmes de langage en accord avec le moment où l’enfant en est de son évolution. À « l’inconscient est structuré comme un langage », je préfère : « L’appareil psychique est constitué par la structuration de divers niveaux de langages et sa partielle déstructuration par le refoulement ».

C’est une phrase du Chapitre VII de Die Traumdeutung qui sera le point de départ de notre Séminaire 2007-2008…

Michèle Jung, Avignon, novembre 2007


[1] Page 495.

[2] Nous entendons : « komm » ! ?

[3] Nous pensons : « als » ! ?

Wie kann man auf Deutsch übersetzen : « L’inconscient est structuré comme un langage »

Photo : Philippe Asselin

Psychoanalytisches Seminar, saison 2006 – 2007
Ein Vorschlag von Michèle JUNG für eine Arbeitsgruppe

Version française

In “ L’étourdit ” (Autres écrits, Seuil 2001, p449-495), sagt Jacques Lacan :

L’inconscient est structuré comme un langage ”,

Im Laufe unseres Seminars 2006-2007 haben wir diese Überlegung begonnen. Eine Synthese wurde auf diesem Link veröffentlicht hier.

Dieses Jahr, ausgehend von einem Brief Ricardo Avenburgs, geht diese Arbeit weiter. Ricardo Avenburg ist Psychoanalytiker in Buenos Aires, und Mitglied unserer Forschungsgruppe.

Dieses Seminar findet jeden zweiten Montag im Monat bei Michèle Jung in Lunel (Frankreich) statt.

Erste Sitzung am Montag 8. Januar 2007 um 20 Uhr
338 avenue Louis Abric 34400 Lunel (Frankreich)
Kontakt : Michèle Jung

Wir werden mit den folgenden Texten arbeiten :

  • Brief von Ricardo Avenburg, datiert vom 11. Januar 2006 (Er wird den Teilnehmern zur Verfügung gestellt).
  • Kapitel VII von : Die Traumdeutung. Sigmund Freud. Ed : Fischer Taschenbuch Verlag GmbH, Frankfurt am Main, 1991.
  • « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud », in : Écrits, Seite 493.
  • « Le discours de Rome », 26 sept 1953. In : La Psychanalyse, 1956.
  • Und andere…

Synthèse der Arbeit von Januar bis Juni 2007

d.h. 6 Sitzungen

Wie geplant, haben wir über den Brief Ricardo Avenburgs vom 16. August 2006 und über seine e-mail vom 13. Dezember 2006 gearbeitet. In diesen beiden Texten kommentierte er den Text Hans Dieter Gondeks, über den wir letztes Jahr gearbeitet hatten.

Ausgehend von dieser Lektüre haben wir das Kapitel VII der Traumdeutung, « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud »[1], « Le discours de Rome » vom 26. September 1953[2], und die Sitzung des 10. Februar 1971 im Seminar XVIII : D’un discours qui ne serait pas du semblant wiedergelesen.

In « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud » schrieb Jacques Lacan : « Unser Titel läßt hören, daß jenseits von dem was gesagt wird, es die ganze Struktur der Sprache ist, welche die psychoanalytische Erfahrung im Unbewußten entdeckt. »[3]

Im Jahr vor der Veröffentlichung des L’étourdit d-i-t. D-I-T, hält Lacan sein Seminar : D’un discours qui ne serait pas du semblant. Am 10. Februar sagt er : « (…) Bleibt die Tatsache, daß, wenn ich Bescheid weiß, ich gleichzeitig sagen muß, daß ich nicht weiß, was ich sage. Ich weiß, was ich sage, andersgesagt : es ist das, was ich nicht sagen will. Das ist das Datum, das Datum, das folgendes zeigt : daß es Freud gibt, und daß er das Unbewußte eingeführt hat. (…) Hier ist das, was ich neu einfüge, was ich Freud hinzufüge, selbst wenn es bei Freud schon da ist, offenkundig, weil was auch immer er vom Unbewußtsein aufzeigt, es ist nur Sprachstoff. Ich füge hinzu, daß das Unbewußtsein als eine Sprache strukturiert ist. Welche ? Na, genau, suchen Sie sie, das ist französisch, chinesisch, was ich mit Ihnen sprechen werde. (…) Es leuchtet ein, daß ich — auf einem gewissen Niveau — Bitterkeit verursache, besonders auf Seiten der Linguisten, (…) denn, ich will es Ihnen sagen : ich pfeife auf die Linguistik ! Was mich direkt interessiert, ist die Sprache, weil ich denke, daß ich es damit zu tun habe, wenn ich eine Psychoanalyse machen muß. »

Was ich in Fettdruck hervorhebe (und besonders das : « Welche ? »), hat uns im Lauf dieser Sitzungen ziemlich beschäftigt… deren Bericht den Mitgliedern unserer Gruppe geschickt wurde. Hier möchte ich nur sagen, daß wir das Konzept « des Vorbewußten» dem « des Unbewußten» vorgezogen haben. Lacan möge uns das verzeihen.

Einige Sätze weiter sagt Lacan noch : « Also, daß es eine Sprache gibt, in der man dafür WEI sagt (…). WEI im Sinne « als » benutzt, das bedeutet « als », das heißt, daß es als Konjonktion dient, um eine Metapher zu machen. Oder anders gesagt, das bedeutet : « Im Sinne dessen, daß es sich auf eine solche Sache bezieht »[4] — wir sind noch mehr in der Metapher ! — In diesem Sinne, daß es sich auf eine solche Sache bezieht, das bedeutet genau, daß es nichts davon ist, weil man sich wohl oder übel darauf beziehen muß. Ich meine, eine Sache bezieht sich auf eine andere ».

Für die deutsche Übersetzung hat sich « als » und nicht « wie » durchgesetzt.

Und, um diesen kurzen Bericht zu beenden, werde ich noch einmal Ricardo Avenburg zitieren : « Zusammenfassend gibt es viele Arten von Unbewußtem, viele Systeme von « unbewussten Erinnerungen », und viele Sprachsysteme in Bezug auf den Zeitpunkt der kindlichen Entwicklung. Statt « das Unbewußtsein ist als eine Sprache strukturiert », ziehe ich vor : « Der psychische Apparat wird durch die Strukturierung verschiedenen Sprachniveaus und seine teilweise De-strukturierung durch die Verdrängung gebildet ».

Michèle Jung, Avignon, novembre 2007


[1] Jacques Lacan. Écrits. Éditions du Seuil, Paris, 1966, page 493.

[2] Jacques Lacan.

[3] Seite 495.

[4] Wir denken an : « als ».

Wie kann man auf Deutsch übersetzen : « L’inconscient est structuré comme un langage » (Jacques LACAN – L’étourdi)

Photo : Philippe Asselin

Psychoanalytisches Seminar 2005 – 2006
Ein Vorschlag von Michèle JUNG für eine Arbeitsgruppe

Version française

In “ L’étourdit ” (Autres écrits, Seuil 2001, p449-495), sagt Jacques Lacan :

L’inconscient est structuré comme un langage ”,

Wie kann man diesen satz auf Deutsch ûbersetzen ?

Das Bindewort (die Konjonktion oder das Adverb) “ comme ” stellt ein Problem dar, weil man es mit “ wie ” oder mit “ als ” übersetzen kann. Und dem gemäß… ist die Bedeutung nicht dieselbe ! Dieses Jahr will ich in meinem Seminar diese Arbeit unternehmen — um dem Stil und der Absicht Lacans möglichst treu zu bleiben, wenn er diesen Satz äußert.

Erste Sitzung am Montag 9. Januar 2006 um 20 Uhr

338, avenue Louis Abric – 34400 Lunel (Frankreich)

Wir werden mit den folgenden Texten arbeiten :

  • “ L’Étourdit ” 1972, in : Scilicet 4, Le Seuil 1973, ou in : Jacques Lacan. Autres écrits, page 449.*
  • “ Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse ” 1953, in : Écrits, page 237.
  • “ Position de l’inconscient ” 1960, in : Écrits, page 829
  • “ L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud ” 1957, in : Écrits, page 493
  • “ Die Sprache und das Ding, Freud und Lacan ”. Hans-Dieter Gondek.
  • Und anderen …

Synthese der Arbeit

von Januar bis Juni 2006, das heißt 6 Sitzungen

Folgende Personen haben ihre Betrachtungen mitgebracht : Ricardo Avenburg, Psychoanalytiker (Buenos Aires) ; Jean-Pierre Bourgeron, Psychoanalytiker (Paris) ; Michel Luciani, Professor-Agrégé für Deutsch (Paris) ; August Ruhs, Mitbegründer der « Neuen Wiener Gruppe/Lacan-Schule » (Vienne).

Zuerst haben wir über einen Text gearbeitet, den uns August Ruhs geschickt hat : « Die Sprache und das Ding » von Hans-Dieter Gondek[1]. Die Seiten 12 und 13 stellen die Frage der Übersetzung : wie könnte man in diesem Satz von Lacan das Wort « comme » übersetzen ? Mit « wie, oder mit « als » ?

Wenn Dieter Gondek sagt : « Und die Unterscheidung von Wortvorstellung und Sachvorstellung mit all ihren Implikationen erweckt unmittelbar den Eindruck, daß für Freud das Vorbewußte und das Bewußtsein sprachlich, das Unbewußte dagegen nicht-sprachlich seien, was ja wohl der vielzitierten These Lacans, das UnbewuBte sei struktuiert wie eine Sprache, widersprechen dürfte». So stimmt seine Bemerkung mit dem Text von Jean-Pierre Bourgeron überein. Jean-Pierre Bourgeron schreibt mir : « Ich glaube nicht, daß das Unbewußte wie eine Sprache struktuiert ist. Lacan hat immer das Unbewußte und das Vorbewußte verwechselt. Es gab eine Zeit, wo ich mit Logikern gearbeitet habe, um herauszufinden, ob ein formelles System existiert, um die unbewußten Mechanismen zu bestimmen. Nach jahrelanger Forschung sind wir zum Schluß gekommen, daß kein logisches System über das System des Unbewußten Rechenschaft ablegen konnte. Die Mechanismen des Ich, die teilweise unbewußt sind, können mit Mechanismen der Sprache verglichen werden ; was aber das Unbewußte betrifft, so ist dies ein melting pot, wo alles möglich ist, folglich ohne Struktur ».

Dies stimmt auch damit überein, was Ricardo Avenburg in seinem Brief vom 11. Januar 2006 ausführt. Zuerst analysiert er unseren Vorschlag mit einer sehr feinen Betrachtung der Möglichkeit oder Unmöglichkeit « wie » oder « als » in der Sprache zu benutzen. Dann stellt er eine grundsetzliche Frage : « Von welchem Unbewußten spricht man hier ? Vom verdrängten (dynamischen) Unbewußten ? Vom « sistémique » Unbewußten ? (das eigentliche Unbewußte) ? Ich stelle mir vor, daß es sich nicht um das beschreibende Unbewußte handelt, das das Vorbewußte mit umfasst… Eine prächtige argumentierte Analyse, die ihn zu dieser Synthese führt: « Das Unbewußte ist wie eine Sprache strukturiert », sagt Lacan ; ich sage lieber : « Der psychische Apparat wird durch die Strukturierung verschiedener Sprachniveaus und seine teilweise Destrukturierung mittels Verdrängung gebildet. »

Michel Luciani, stellt diese Übersetzung von Renate Weberberger vor : « Das Unbewusste ist strukturiert wie eine Sprache » und die seinige : « Das Unbewusste hat die Struktur einer Sprache ». Er fügt hinzu: « So vermeiden wir die Qual der Wahl, nämlich das Problem der Unterscheidung zwischen « als » und « wie », wobei, wie mir scheint, der Inhalt doch eigentlich korrekt wiedergegeben wird. Ich bin mir darüber im klaren, dass das Wort « structuré » raffinierter als durch « Struktur » übersetzt werden kann. So mag dieser Übersetzungsvorschlag als erster Ansatz/Versuch angesehen werden. »

Warum nicht. Wir wollen die Schwierigkeiten aber nicht umgehen. Wir denken, daß diese Suche nach der passenden Übersetzung — durch die Überlegung, die Lektüre und den Austausch, die sie uns abverlangt — uns erlaubt, dem Gedanken Lacans am nächsten zu sein, wenn er diesen Satz ausspricht.

Am Ende dieses Studienjahres werden wir uns damit begnügen, was Lacan selbst über seine Äußerung gesagt hat : « Mein Sagen, daß « l’inconscient est structuré comme un langage » liegt nicht in dem Bereich der Linguistik. Es ist eine offene Tür auf das hin, was Sie in der nächsten Nummer meiner gut bekannten Nicht-Zeitschrift L’Étourdit — d,i,t — lesen können. Eine offene Tür für diesen Satz, den ich letztes Jahr mehrmals an die Tafel geschrieben habe, ohne ihm eine Erklärung zu geben — was man sagt, bleibt vergessen hinter dem, was gesagt wird, in dem was man hört.

Dies wird für dieses Jahr genügen. Das nächste Jahr planen wir, auf der Basis des Briefs von Ricardo Avenburg und von ihm empfehlenen Lektüre, weitergehen.

Wenn Sie gerne an dieser Arbeit teilnehmen, andere Vorschläge machen, oder einfach reagieren wollen… Das Seminar wird im Januar 2007 weitergehen, in Lunel (Frankreich). Bitte sagen Sie nicht: Oh ! Das ist in der Provinz! Nein, es ist in der Region! In der Région Languedoc-Roussillon…

Michèle Jung

Lunel le 1er octobre 2006


[1] Gondek ist eine der wichtigsten Lacan-Übersetzer derzeit.

Comment traduire en Allemand : « L’inconscient est structuré comme un langage » (Jacques LACAN – L’étourdit)

Jacques Lacan

Séminaire à Lunel 2005 – 2006

Deutsche Übersetzung

Annonce

 

Dans “ L’étourdit ” (Autres écrits, Seuil 2001, p449-495), Jacques Lacan dit :

L’inconscient est structuré comme un langage ”,

Comment traduire cette phrase en allemand ?

C’est le mot “ comme ” qui fait problème car on peut le traduire soit par “ wie ”, soit par “ als ” et, selon… cela prend un relief différent ! Je souhaite, pour tenter d’être au plus près du style et de la pensée de Lacan lorsqu’il prononce cette phrase, entamer ce travail de réflexion cette année dans mon séminaire.

Il a lieu le 2e lundi du mois chez Michèle Jung, à LUNEL (Hérault), 338 avenue Louis Abric, à 18, 20 ou 21 heures (à définir avec les participants).

Première séance le lundi 9 janvier 2006 à 20 heures

Le travail se fera à partir des textes suivants :

  • “ L’Étourdit ” 1972, in : Scilicet 4, Le Seuil 1973, ou in : Jacques Lacan. Autres écrits, page 449.*
  • “ Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse ” 1953, in : Écrits, page 237.
  • “ Position de l’inconscient ” 1960, in : Écrits, page 829
  • “ L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud ” 1957, in : Écrits, page 493
  • “ Die Sprache und das Ding, Freud und Lacan ”. Hans-Dieter Gondek.

Synthèse du travail effectué

de janvier à Juin 2006, 6 séances

Ont apporté leur réflexion : Ricardo Avenburg, Psychanalyste (Buenos Aires) ; Jean-Pierre Bourgeron, psychanalyste (Paris) ; Michel Luciani, Professeur agrégé d’allemand (Paris) ; Univ.-Prof. Dr. August Ruhs, Co-fondateur du « Neuen Wiener Gruppe/Lacan-Schule » (Vienne).

Nous avons d’abord travaillé à la traduction d’un texte envoyé par August Ruhs : « Die Sprache und das Ding » de Hans-Dieter Gondek[1]. Les pages 12 et 13 posent la question de la traduction du « comme » de cette phrase par « wie » ou par « als ».

Quand Hans-Dieter Gondek écrit : « Und die Unterscheidung von Wortvorstellung und Sachvorstellung mit all ihren Implikationen erweckt unmittelbar den Eindruck, daß für Freud das Vorbewußte und das Bewußtsein sprachlich, das Unbewußte dagegen nicht-sprachlich seien, was ja wohl der vielzitierten These Lacans, das UnbewuBte sei struktuiert wie eine Sprache, widersprechen dürfte»[2], sa remarque rejoint celle de Jean-Pierre Bourgeron qui nous écrit : « Je ne crois pas que l’inconscient soit structuré comme un langage. Lacan a toujours confondu inconscient et préconscient. Il fut un temps où j’ai travaillé avec des logiciens pour essayer de voir s’il y avait un système formel pour définir les mécanismes inconscients. Après des années de recherche, nous en avons conclu qu’aucun système logique ne pouvait rendre compte du système inconscient. Les mécanismes du moi, en partie inconscients, peuvent être comparés à des mécanismes du langage, mais, quant à l’inconscient, c’est un melting-pot où tout est possible, donc sans structure ».

Elle rejoint aussi ce que Ricardo Avenburg expose dans son courrier du 11 janvier 2006. Il analyse d’abord notre proposition par une approche très fine des possibilités ou des impossibilités d’utiliser « wie » ou « als » dans la langue. Il pose une question fondamentale : « De quel insconscient parle-t-on ici ? De l’inconscient dynamique (refoulé) ? De l’inconscient systémique (l’inconscient proprement dit, qui dépend de la structure) ? J’imagine qu’il ne s’agit pas de l’inconscient descriptif qui comprend le préconscient… » Superbe analyse argumentée qui le mène à cette synthèse : « L’inconscient est structuré comme un langage », moi, je préfère dire : « L’appareil psychique est constitué par la structuration de divers niveaux de langages et sa partielle déstructuration par le refoulement. »

Michel Luciani, propose cette traduction de Renate Weberberger : « Das Unbewusste ist strukturiert wie eine Sprache », et la sienne : « Das Unbewusste hat die Struktur einer Sprache ». Il ajoute : « Ainsi, nous évitons le problème du choix, et plus précisément le problème de la distinction entre « als » et « wie » tout en traduisant le contenu — me semble-t-il — de façon correcte. Naturellement, il est clair que le mot structuré est plus raffiné que structure. Cette proposition de traduction est à considérer comme une première tentative.

Bien sûr. Mais nous ne cherchons pas à éluder la difficulté. Nous souhaitons que cette recherche de traduction — par la réflexion, les lectures, les échanges qu’elle impose — nous permette de nous approcher au plus près de la pensée de Lacan quand il prononce cette phrase.

En cette fin d’année universitaire, nous allons nous contenter de ce que Lacan dit lui-même de son propos : « Mon dire que l’inconscient est structuré comme un langage, n’est pas du champ de la linguistique. C’est une porte ouverte sur ce que vous verrez commenter dans le texte qui paraîtra dans le prochain numéro de mon bien connu apériodique sous le titre L’Étourdit — d,i,t — une porte ouverte sur cette phrase que j’ai l’année dernière à plusieurs reprises, écrite au tableau sans jamais lui donner de développement — Qu’on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s’entend »[3].

Ce sera tout pour cette année. L’an prochain, nous projetons de travailler sur la lettre de Ricardo Avenburg et les lectures qu’il conseille.

Si vous souhaitez vous associer à ce travail, ou faire d’autres propositions, ou simplement réagir… Le Séminaire reprendra en janvier 2007, à Lunel (34) et ne dites pas : Oh ! C’est en province ! Non, c’est en Région ! Le Languedoc-Roussillon…

Michèle Jung

Lunel, le 1er octobre 2006


[1] Gondek est le traducteur (le plus reconnu) de Lacan en allemand.

[2] Et la distinction entre Wortvorstellung et Sachvorstellung fait naître l’idée que, pour Freud, le préconscient et le conscient seraient langagiers, que l’inconscient — par contre — ne le serait pas. Ce qui viendrait contredire la thèse de Lacan souvent citée : « L’inconscient est structuré comme un langage » (page 12).

[3] Jacques Lacan. Encore. Le Séminaire, livre XX. Page 20.

Die Kunst oder die Wirkung des Schönen auf das Begehren…

Die Kunst… Das Schöne… Das Begehren…

Erwin C. Klinzer lädt uns ein, unseren Blick auf ein Landschaftsbild Kärntens zu richten : das erste Bild, ihm seine Kinderaugen geöffnet hat. Als Mann erscheint seine Silhouette bewegungslos an der Schwelle eines Begehrens, die er überschreiten muß, denn beim Überschreiten dieser Zone kann der Strahl des Begehrens sich reflektieren und gleichzeitig brechen, sich auf das kommende fokussieren.

Die Kunst… Das Wort mit lauter und halblauter Stimme sagen. Es auf seinem eigenen Atem in der Bruststimme tragen. Diese Silbenschrift auf das Sprungbrett zwischen Einatmen und Ausatmen heben. Es auf den Abhang einer unbezwingbaren Vergänglichkeit rutschen lassen. Es mit dem Realen, was es hören läßt, wieder verbinden… das Schöne.

Das Schöne…, auf einen Punkt konzentriert, durch den Blick, der durch den Fluchtpunkt des Gemäldes entweicht : dieser Punkt der Perspektive zu dem alles hinläuft, der aber nicht existiert. Dieser Durchblick führt ihn auf ein anderes Licht zu, das Andalusische. Er, der Künstler, empfängt es mit offenen Armen und entdeckt sich im Spiegel, den eine Welle eben — ohne sein Wissen — ihm zu Füssen gelegt hat. Dieses Aufnehmen seines Spiegelbildes — das Bild von der eigenen Mater — ist voller Jubel. Das Schöne ist die ständige Anpassung an “ Das Ding ”, an etwas, das man nie festlegen kann, aber das — durch die Leere, die dieses “ Ding ” mitten in der Psyche schafft— ein Begehren erzeugt.

Das Begehren… Und wenn die Kunst der Antrieb der unerledigten Wörter wäre, die Bewegung des Kaums, die sich abzeichnet… Die Chance, mit der man das Rätsel beim Schopfe ergreift, in einer Freiheit eines bis wohin oder bis zu wem… Wenn sie der Ursprung der Welt wäre, in ihrem Verlust und ihrem Wiederfinden.

Also die Kunst… Das Schöne… Das Begehren… Das ist diese Arbeit des Künstlers im köstlichen Schmerz dessen was entschlüpft und sich in Richtung der Lichtkreise der Weltklarheit verliert… Das ist auch diese Arbeit des Betrachters, der sich in diesem Spiegelbild erkennt, was ihm erlaubt, den Spiegel zu durchschreiten, um den Künstler zu treffen.

Michèle Jung, Docteur en Lettres

Avignon, août 2005